23e CAN seniors dames : le handball africain se donne rendez-vous à Brazzaville

Vendredi 30 Novembre 2018 - 18:48

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Le coup d’envoi de la compétition dénommée Challenge Edith-Lucie-Bongo-Ondimba, la deuxième du genre, sera donné ce 2 décembre au Palais des sports à Kintélé. Elle se jouera jusqu’au 12 décembre.

La Coupe d’Afrique des nations ( CAN) de handball est revenue à Brazzaville, trente-neuf ans après la première édition du Challenge Marien- Ngouabi, en 1979. Cette année-là, le Congo remportait son premier trophée devant le Cameroun, avant de gagner d’autres en 1981, 1983 et 1985. Depuis lors, le handball africain a beaucoup évolué et les réalités ne sont plus les mêmes. Le Congo a perdu son leadership au profit de l'Angola qui, pendant plus d’une décennie, domine le handball africain au niveau des dames, avec à son actif douze titres continentaux. Les sélections comme la Tunisie, la Côte d’Ivoire, le Cameroun, la République démocratique du Congo (RDC), le Sénégal commencent à s’affirmer sur l’échiquier continental alors que le Congo peine à retrouver ses marques. Il faut vite se relancer. Il n’y a pas meilleur endroit que disputer ses matches devant son public. Une énorme pression sur les épaules des Diables rouges et de leurs dirigeants, lesquels n’ont toujours pas digéré la contre-performance lors des 11es Jeux africains de Brazzaville en 2015.

Le compte à rebours du Challenge Edith-Lucie-Bongo-Ondimba a commencé. Et c’est une des rares fois que la compétition mettra aux prises dix sélections réparties en deux poules de cinq. Le Congo est logé dans le groupe B en compagnie de l’Angola, la RDC, la Guinée et le Maroc. Le groupe A est composé, quant à lui, de la Tunisie, du Cameroun, de la Côte d’Ivoire, du Sénégal et de l’Algérie.  Les quatre premières équipes de chaque groupe seront qualifiées pour les quarts de finale. Celles classées dernières de leur groupe disputeront les 9e et 10e places.

Dans cette compétition qu’il organise, le Congo vise le podium, notamment les trois premières places. Les Diables rouges n’ont plus atteint cette étape depuis 2008 en  Angola. Les dames congolaises s’étaient classées troisièmes, dernières l’Angola et la Côte d’Ivoire. Quatre éditions se sont passées sans que les quadruples championnes d’Afrique ne puissent monter sur le podium. C’en est trop pour une nation de handball.

La préparation prise au sérieux par les adversaires

On dit un homme, des missions et des moyens mais le programme de préparation des Diables rouges a pris un sacré coup faute de ces moyens. Toutes les mises au vert prévues à l’étranger n’ont pas été effectuées.  Les Congolaises qui devraient affûter leurs armes en Hongrie n’avaient plus effectué le déplacement faute de visas.  Le stage de Danemark a aussi glissé.  Ce qui a fait que l’équipe congolaise se contente d’une préparation locale, contrairement à d’autres concurrentes qui se sont donné les moyens pour bâtir des sélections à la taille des ambitions.  Les adversaires  des Diables rouges n’ont négligé aucun détail. Ils  ont multiplié des mises au vert à l’étranger pendant que les Congolais se contentaient de l’organisation à Brazzaville du tournoi triangulaire qui a regroupé le Congo, l’Angola et la RDC pour jauger le niveau des athlètes. La participation d’Abo sport à la Coupe d’Afrique des clubs  à Abidjan a été un bonus dans la préparation sinon plus rien. Pire encore, le regroupement définitif entre les joueuses évoluant au pays et celles de la diaspora a mis du temps à se réaliser. C’est finalement le 24 novembre que le staff technique a vu arriver toutes les joueuses de la diaspora. Le groupe est désormais au grand complet et à cœur vaillant rien n’est impossible. Il faudra lutter, faire preuve de beaucoup d’engagement et de détermination pour atteindre le podium, un objectif majeur en vue d’arracher leur ticket pour le mondial.

Un tirage au sort à l'avantage des Diables rouges

Le plus long voyage commence par le premier pas.  Et le calendrier paraît plus favorable à l’équipe locale.  Les Diables rouges débutent leur compétition ce 2 décembre après la cérémonie officielle en affrontant le Maroc qui n’est pas un grand nom du handball africain. Une victoire permettra de plonger déjà les filles de Thierry Vincent dans le bain. Après, il faudra enchaîner le 3 décembre à 19 h, face à la Guinée qui se cherche aussi pour valider déjà le ticket des quarts de finale.

Les matches-clés contre la RDC, le 4 décembre, et l’Angola, le 7 décembre, devraient leur permettre d’améliorer leur classement en vue d’avoir un tirage pour les quarts de finale beaucoup plus abordable. Les matches à élimination directe (quart de finale, demi-finale) se jouant souvent sur des petits détails, alors tout peut arriver et les surprises ne sont pas à exclure.  Atteindre le podium puis assurer la qualification pour le mondial, c’est le minimum qu’on peut demander à  ces Congolaises. Allez-les Diables rouges et faites-nous rêver !

James Golden Eloué

Légendes et crédits photo : 

Les Diables rouges seniors dames lors du tournoi amical international à Brazzaville/ photo G. Saturnin Mahoungou

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