3e Filaf : les jeunes ont vécu une semaine de fraternité créative

Mercredi 10 Avril 2019 - 19:00

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L’ambassadeur de France au Congo, Bertrand Cochery, a parlé « d'une semaine de fraternité créative», lors de la clôture du Festival international du livre et des arts francophones (Filaf), le 6 avril, à la Case de Gaulle.

Rendant honneur aux hôtes du Congo, l’ambassadeur de France a profité de l’occasion pour saluer tous les écrivains et artistes qui ont fait de la troisième édition du Filaf un moment de pure réussite. Bertrand Cochery, reprenant l’une des expressions d'Yvan Amar, « le temps nous a comptés », a plutôt dit: « Nous n’avons pas vu passer le temps de cette brève semaine, et nous regrettons déjà ceux qui ont dû nous quitter hier au soir, Véronique Tadjo et Capitaine Alexandre. Oui, cette semaine a été un moment de réussite, de bonheur, de découvertes, de révélations, de rêves et d’élévation. Avant de nous séparer, savourons une dernière fois- pour cette fois-ci le plaisir d’être ensemble, dans l’euphorie de nos échanges ».

Pour le diplomate français, la semaine du Filaf a été un moment de fraternité créative, allant à la rencontre les uns et des autres, entre artistes, écrivains, gens de lettre, auteurs, chanteurs, musiciens et lycéens. Les barrières ont été brisées, les idées reçues renversées, les prismes de pensées qui réduisent trop souvent ce continent bousculés.

Bertrant Cochery a saisi cette opportunité pour remercier très chaleureusement la conceptrice et directrice du Filaf, Khadi Fall Diagne, pour avoir offert, le temps de ces quelques jours, ce moment de grâce et de rencontres, où l’humanité, par l’art, par les livres, sur les chemins des mots de la langue française, s’affirme plus forte dans son essence; « Briser l’exil, c’est aller à la rencontre de l’autre, c’est atteindre cet universel chanté par Senghor, mais qui est aussi celui de Camus, de René Char, ce territoire rebelle aux enfermements en qui, j’en suis persuadé, se sont reconnus tous les écrivains et artistes que vous avez rassemblés, chère Khadi. Grâce leur soit rendue, selon le titre du beau livre de Maurice Nadeau. Je ne saurais vous remercier, chère Khadi, et nous ne saurions vous applaudir sans associer à cet élan de reconnaissance Marie Audigier et toute l’équipe de l’Institut français, Fabienne Bidou et l’Institut français de Pointe-Noire », a renchéri l’ambassadeur dans son allocution.

N’ayant pas l’intention de faire la synthèse des cinq journées et six soirées intenses entre Brazzaville et Pointe-Noire, le diplomate français a souhaité que chacun reparte avec cette douce ivresse de « gobeurs d’étoiles » pour rendre hommage à Jean-Luc Raharimanana, que chacun reparte le cœur réchauffé et les cordes de l’espoir retendues des convictions et des couleurs éclatantes d’une Afrique confiante, loin de toute nostalgie, d’une Afrique consciente – y compris de ses aspirations séculaires vers les ailleurs-, d’une Afrique lucide- y compris de ce qui peut pousser un homme, une femme sur le chemin de l’exil- mais plus encore d’une Afrique résolue à parler d’elle-même ; à faire face elle-même à ses défis ; à les assumer et proclamer que les chemins de la création sont éclairés d’une lumière plus forte que l’ombre de tous les exils, parce que ce sont des chemins de reconnaissance, de réinvention de l’homme, où chaque œuvre donne du sens au mot fraternité.

Enfin, citant Tierno Monénembo, l’ambassadeur de France au Congo a remercié davantage tous les acteurs en son nom et au nom de tous ces lycéens et toute cette jeunesse chez qui ils ont fait naître l’étincelle d’un « rêve utile ».

Bruno Okokana

Légendes et crédits photo : 

L’ambassadeur de France prononçant son allocution (crédit photo CIP/Bouka)

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