5 février 1979- 5 février 2019. Quand les archives parlent

Vendredi 8 Février 2019 - 11:35

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Pour la première fois depuis l’avènement de la démocratie pluraliste au Congo en 1991, les membres du Parti congolais du travail-PCT- ont voulu se souvenir du Mouvement du 5 février 1979 qui porta au pouvoir le président Denis Sassou N’Guesso. Un tremplin pour ce parti qui projette la tenue cette année de son 5è congrès ordinaire.

Plus qu’un simple changement à la tête du pays, le Mouvement du 5 février marqua dans le cadre du parti unique, une sorte de retour à l’ordre normal des choses d'après ses initiateurs. Par son biais, le PCT recouvrait, en effet, la plénitude de ses prérogatives alors confiées à un Comité militaire du parti qui fut institué à la suite de la disparition tragique du président Marien Ngouabi, le 18 mars 1977.

Quarante ans après, certains acteurs de l’époque ne sont plus en vue, mais quelques documents de première main permettent de reconstituer le fil des événements. Dans les pages qui suivent, dates, textes et photos d’une période qui a tant marqué les esprits.

Les faits

-         Le 5 février, s’ouvre une session du comité central du PCT sur fond de bataille idéologique entre les forces dites de gauche, et celles qui incarnent la droite du parti. Le CMP et son président, le colonel Joachim Yhombi Opango, mettent fin à leurs fonctions.

-         Le 7 février, un acte du comité central signé du Colonel Denis Sassou N’Guesso détermine le fondement et l’organisation des pouvoirs publics.   

-          Le 8 février, à la clôture des travaux, le communiqué final du comité central est lu par Jean-Pierre Thystère Tchicaya, permanent du parti. Décision ultime, la convocation pour le 26 mars du 3è congrès extraordinaire du PCT. Dans son discours de clôture, le camarade Denis Sassou N’Guesso déclare « la tâche est immense, lourde et surtout urgence : mais lorsque je vois l’enthousiasme militant des camarades commis pour l’accomplissement de cette tâche, ma modestie tombe pour permettre au militant que je suis de dire : la tâche est exaltante ».

-         Le 10 février, « gigantesque rassemblement de masse à l’arrondissement 3 » (Poto-Poto) comme l’écrit Mweti dans son édition n°147 du mercredi 14 février en même temps qu’il titre en une « Les organisations de masse approuvent les conclusions de la session du CC du PCT et réaffirment leur soutien total au CC et au comité préparatoire du 3è congrès extraordinaire ».

-         Dans son édition n°149 du mercredi 21 février, Mweti rend compte du meeting populaire au boulevard des armées en titrant « L’APN apporte son soutien total au comité préparatoire et à son président, le GAP demande la révision du procès de Marien ».

Les acteurs

Les photos publiées dans les différents numéros de Mweti de la période considérée révèlent plusieurs figures du Mouvement du 5 février :  Denis Sassou N’Guesso, Jean-Pierre Thystère Tchicaya, Louis Sylvain Ngoma, Jean-Michel Bokamba Yangouma, Raymond Damase Ngollo. Il y a bien entendu aussi les dirigeants du comité central du PCT durant la session « historique ». Jean-Pierre Ngombé, Joachim Yhombi Opango, Célestin Ngoma Foutou, Goueguel Lucien, Dieudonné Itoua, François Xavier Katali, Joséphine Moutou Bayonne, Ange-Edouard Poungui, Edouard Sathoud, Jacob Okandza, Pascal Bima. etc.

 

Documents inédits

-Un courrier du Commandant Marien Ngouabi adressé au responsable de la commission permanente à l’armée ;

- Des instructions écrites pour « les camarades Ngollo et Sassou »

- Une lettre écrite de la main du Pr Lissouba dans laquelle il évoque une « situation dramatique », allusion à l’assassinat du Président Ngouabi.

- Déclaration officielle annonçant l’assassinat du chef de la révolution.

- On n’oublie pas la photo d’Epinal du CMP avec ses onze membres en treillis.

   

  

Gankama N'Siah

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