8 mars : pour Rosalie Biangana, « l’émancipation étant acquise, les femmes doivent œuvrer pour l’efficacité »

Samedi 7 Mars 2015 - 7:45

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimable

Jour de l’histoire des femmes ordinaires qui ont joué un rôle extraordinaire dans l’émancipation des femmes du monde, le 8 mars est, entre autres, l’occasion de dresser un bilan des progrès réalisés et d’appeler à des changements. Dans le cadre de cette célébration, Rosalie Biangana, secrétaire générale adjointe de la fondation Congo Assistance, évoque les acquis des femmes sans oublier le fait pour elle d’avoir conscience des défis qui restent à affronter.

À travers le monde, la femme est invitée, le 8 mars, a célèbré le triomphe de sa liberté. Mais de nos jours, nous remarquons qu’au Congo le volet festif semble primer sur le côté combatif. Votre appréciation face à cette situation ?

Rosalie Biangana : Il est vrai que le festif a pris de l’ampleur, mais à côté de cela, il y a des cellules de réflexions, des tribunes, des séminaires qui sont organisées par différentes associations des femmes. Et lors de ces assises les femmes réfléchissent, étalent le bilan de ce qu’elles ont accompli tout au long de l’année écoulée et tiennent des conférences au cours desquelles elles sensibilisent d’autres femmes aux maladies et dangers qui les guettent.

Qu’est-ce que la fondation fait pour contribuer à l’autonomisation de la femme?

R.B : À  l’occasion de cette journée, la fondation Congo assistance a d’ores et déjà définini et fixé ses activités étant donné que cette année nous célébrerons cette journée à Ouesso. Pour cette année nous allons apporter des dons aux personnes de troisième âge et tout particulièrement aux femmes autochtones. Dans le cadre de l’autonomisation de la femme, la Fondation œuvre dans divers domaines avec des personnes cibles dont les jeunes filles-mères les personnes de troisième âge et bien d’autres. Outre cela, elle forme, éduque et donne l’opportunité à ces personnes ciblées de pouvoir se réinsérer dans la société.

Le combat de l’émancipation des femmes étant acquis au Congo, vers quelle direction doivent s'orienter les femmes à présent ?

R.B : Les femmes congolaises sont aujourd’hui plus émancipées. Et cette émancipation acquise, nous devons la travailler de telle sorte qu’elle puisse se développer. Nous devons la faire évoluer dans divers domaines dans lesquels les femmes exercent. À cet effet, Il faut donc souligner qu’à ce jour les femmes doivent aller vers l’efficacité.

Avec l’envol total de la femme congolaise, son grand problème aujourd’hui se rapporte-t-il à sa professionnalisation dans divers domaines ou à sa mentalité ?

R.B : Il y a les deux. Mais en premier la mentalité. Nous femmes, nous devons changer de mentalité car la formation va de pair avec la mentalité. Si nous continuons à nous sous-estimer, nous n’allons pas nous former dans tous les domaines.

 

 

Propos recueillis par Durly Émilia Gankama

Légendes et crédits photo : 

Rosalie Biangana, secrétaire générale adjointe de la fondation Congo Assistance; (Crédits photo: DR)