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Accablants !

Mercredi 27 Septembre 2017 - 17:06

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Oui accablants à tous égards furent, mardi soir, les propos que l’une des personnalités les plus influentes de la Libye a tenus lors du Colloque organisé à Paris par l’Institut Robert Schuman pour l’Europe. Le président du Haut Conseil des tribus et villes libyennes, qui s’adressait à une salle où se côtoyaient de nombreuses personnalités européennes et africaines, a en effet dénoncé avec autant de calme que de vigueur le rôle joué par les puissances occidentales dans l’assassinat programmé de Mouammar Kadhafi, assassinat qui se trouve à l’origine directe d’une des pires crises humanitaires du temps présent.

S’exprimant en langue arabe et applaudi à maintes reprises Ageli Abdulslam Breni a conclu son intervention en appelant la communauté mondiale tout entière à soutenir l’Union Africaine dans sa recherche d’une solution pacifique et durable à cette crise. Rien ne sera possible, a-t-il dit, si les Africains eux-mêmes ne parviennent pas à réconcilier les frères ennemis libyens dont les divisions ont fait de ce vaste pays une zone absolue de non-droit, où sont commises chaque jour les pires exactions et d’où partent les migrants désespérés vers le Sud de l’Europe par dizaines de milliers.

Ce que l’on peut, ce que l’on doit retenir du débat qui a permis une telle mise au point c’est que, lentement mais sûrement, la vérité surgit du tombeau dans lequel on avait tenté de la dissimuler concernant les causes de la crise qui dévaste aujourd’hui la Libye, s’étend progressivement à l’ensemble du Sahel et menace l’Afrique de l’Ouest tout comme l’Afrique centrale. Avec cette autre vérité que, jusqu’à présent, les dirigeants occidentaux, aveuglés par leur richesse et leur puissance, refusaient de voir ou de comprendre, seuls les Africains parviendront à restaurer la paix dans cette partie du continent.

Non par les armes, bien sûr, qui ne peuvent qu’aggraver le drame au lieu de l’apaiser, mais par la poursuite du dialogue entre les frères ennemis qui s’est engagé à Brazzaville, chez nous donc, et qui s’approfondit de jour en jour, de semaine en semaine. Exactement comme cela s’est fait il y a près de quarante ans lorsque Denis Sassou N’Guesso s’employa à assister Nelson Mandela dans sa patiente recherche d’une solution pacifique au drame que menaçait de provoquer la poursuite de l’apartheid en Afrique du sud.

 

 

Les Dépêches de Brazzaville

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