Accord Congo- FMI : la masse salariale restera intacte

Samedi 27 Juillet 2019 - 13:32

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Interpellé par la chambre basse sur l'accord de financement conclu avec le Fonds  monétaire international , le 25 juillet dernier à l’occasion d’une séance de questions d’actualité, le Premier ministre, chef du gouvernement, Clément Mouamba, a précisé que le FMI a soumis au Congo des mesures coercitives et drastiques à appliquer mais, celles-ci sont loin d’impacter l’assiette sociale.

 

Le Congo a conclu, le 11 juillet dernier, un accord de financement avec le Fonds monétaire international(FMI), dans le cadre de la facilité élargie de crédit, d’un montant de 246, 9 milliards Fcfa, pour soutenir le programme économique pendant les trois années à venir. Afin de permettre sa mise en œuvre efficiente, l’institution de Bretton Woods a soumis au Congo un cahier de charges de quarante-huit mesures que le pays doit exécuter. Dans l’opinion, l’on s’attendait à la réduction des salaires. La bonne nouvelle est que dans le cadre du redressement économique, le volet social n’est plus considéré comme secteur d’ajustement structurel prioritaire, comme autrefois, a indiqué le Premier ministre, Clément Mouamba. Cette fois-ci, la masse salariale ne prendra pas un coup. Elle restera intacte, a-t-il laissé entendre. « Dans le cas du Congo, la facilité élargie de crédit ne conduira pas à des coupes sombres dans le domaine social. Il n’y aura pas de réduction de la masse salariale, cela peut se vérifier dans le cadrage macroéconomique à moyen terme », rassurait Clément Mouamba, répondant au député Venance Mogna, auteur des cinq questions du jour. Ce qui rassure déjà les fonctionnaires et autres agents émargeant à l’Etat que leurs salaires ne seront pas dévalués, malgré l’austérité. Cette mesure sociale jugée salvatrice, va dorénavant épargner le gouvernement de tous remous sociaux qui pourraient survenir à court terme. Des ras-le-bol souvent considérés comme source de tensions dans le pays.

Priorité aux secteurs de la santé de base et de l’éducation

Dans cette enveloppe, a ajouté le Premier ministre, le gouvernement va accorder la priorité aux secteurs de la santé de base et la lutte contre les maladies. Ainsi, des fonds conséquents seront orientés dans l’acquisition et la gestion des médicaments essentiels, l’organisation des campagnes d’éducation et de vulgarisation contre le VIH/sida, l’acquisition des réactifs ainsi que la lutte contre le paludisme et la tuberculose.

S’agissant de l’éducation de base, Clément Mouamba a précisé aux députés que le gouvernement attache du prix à la construction et la réhabilitation des bâtiments scolaires, l’acquisition des manuels scolaires et du matériel didactique mais aussi la poursuite du programme des cantines scolaires.

Dans le domaine de la protection sociale, par contre, il prolongera inéluctablement ses actions caritatives et aides sociales, insertion et réinsertion sociale et économique au profit des personnes handicapées. Egalement, le programme Lisungi poursuivra son bonheur de chemin, y compris la formation des jeunes désœuvrés aux petits métiers et la mise en œuvre de l’assurance-maladie universelle.

Une enveloppe de 522 milliards Fcfa annoncée par d’autres partenaires

Le Premier ministre a précisé que le prêt de 248,6 milliards Fcfa, remboursable avec un taux d’intérêt concessionnel par excellence de 0%, a déjà ouvert la voie à plusieurs appuis budgétaires de la part d’autres partenaires bilatéraux et multilatéraux.

Il s’agit notamment de la Banque africaine de développement qui a déjà annoncé un appui de 262 milliards Fcfa, de la Banque mondiale qui entend décaisser 171 milliards Fcfa et de la France qui prévoit 89 milliards Fcfa, soit au total 522 milliards Fcfa annoncés au profit du Congo dans la même période.

Cependant, pour envisager des résultats probants dans la gestion de ces prêts, le chef du gouvernement a promis que des dispositions sont prises pour que cet argent soit géré dans la plus grande rigueur, sans opacité.

Firmin Oyé

Légendes et crédits photo : 

Clément Mouamba répondant aux questions de l'Assemblée nationale, le 25 juillet

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