Accord de paix de Kinkala : début des travaux de la commission ad hoc mixte paritaire

Mercredi 17 Janvier 2018 - 18:42

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Inscrite au point 2 de l’accord de cessez-le-feu et de cessation des hostilités dans le département du Pool signé le 23 décembre 2017, la commission ad hoc mixte paritaire, composée de douze représentants du gouvernement et de douze autres du pasteur Ntoumi, a commencé ses travaux le 17 janvier à Brazzaville, sous la présidence du ministre de l’Intérieur et de la décentralisation, Raymond Zéphirin Mboulou.

Les membres de la commission ad hoc mixte paritaire  vont examiner et adopter quelques points non évoqués dans l’accord, entre autres : le mandat d’arrêt visant le pasteur Ntoumi ; les modalités d’exécution de l’opération de démobilisation, désarmement et réinsertion des ex-combattants ; la reconstruction des villages entiers détruits par les affres de la guerre et le retour de la population dans les villages respectifs ;  ainsi que certaines doléances exprimées par le chef des ninjas dans une vidéo audio diffusée sur les réseaux sociaux après la signature de l’accord de paix de Kinkala.

Dans son mot d’ouverture de la réunion, Raymond Zéphirin Mboulou a rappelé aux membres de la commission que le peuple congolais ne leur pardonnera jamais s’ils ne parviennent pas à créer des conditions pour le rétablissement définitif de la paix dans le Pool.

« Le Congo est notre pays et nous devons le servir. Ce service est une exigence qui commande loyauté, abnégation et volonté sans cesse renouvelée de conduire notre patrie vers les expressions achevées des valeurs positives, notamment la liberté, le développement, la paix, la dignité et la fierté. Voilà le devoir qui est le nôtre et qui résonne au tréfonds de nous-mêmes comme un impératif », a déclaré le ministre de l’Intérieur et de la décentralisation.

Par ailleurs, Raymond Zéphirin Mboulou a rappelé aux membres de la commission ad hoc qu’ils n’ont pas le droit de mettre en péril la vie des Congolais, moins encore de continuer à entacher le Congo du sang de ses fils. « Nous n’avons pas le droit, pendant que les autres pays évoluent en terme de développement et de modernisation, de faire reculer et ensevelir le nôtre dans un conflit dont finalement la principale victime est la population du Pool ; parce qu’elle ne mérite pas ce qu’elle subit voilà déjà une année », a-t-il insisté.

En outre, il a appelé les membres de la commission ad hoc à donner un sens positif aux actions à mener pour la pacification du Pool. « Dans la sérénité et la confiance, j’invite les membres de notre commission à travailler en privilégiant les intérêts supérieurs de la nation et en promouvant la paix. Il y a un temps pour faire la guerre et un temps pour la paix. Le temps de la paix est arrivé. Travaillons donc dans ce sens ; les yeux rivés vers cette valeur divine », a-t-il conclu.

 

 

 

 

 

 

 

Roger Ngombé

Légendes et crédits photo : 

Photo de famille des membres de la Commission ad hoc mixte paritaire

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