Accord du Centre diocésain : le Front pour le respect de la Constitution accepte de signer

Jeudi 5 Janvier 2017 - 18:14

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La plate-forme attend, par ailleurs, la prise en compte de ses revendications présentées à la médiation assurée par les évêques catholiques.

 

Le directoire du Front pour le respect de la Constitution (FRC) conduit par la secrétaire générale du Mouvement de libération du Congo (MLC), la député Eve Bazaïba, a rassuré les évêques membres de la Conférence épiscopale nationale du Congo (Cénco), Mgrs Donatien Nshole, Utembi et Ambongo, de la signature prochaine par cette plate-forme, du compromis politique du Centre interdiocésain.

Lors de la rencontre le 5 janvier au siège du MLC et du FRC, cette plate-forme a présenté à la mission de bons offices de la crise congolaise menée par la Cénco, ses préoccupations quant au compromis politique signé le 31 décembre, par la majorité et le Rassemblement. Après avoir reçu des évêques les assurances sur la compréhension de ses préoccupations et la promesse d’en tenir compte, le FRC a pris l’engagement de signer incessamment cet accord.

Des revendications fondées

À l’issue de cette entrevue, les évêques ont noté que les préoccupations du CRC étaient fondées et qu’il y avait lieu d’en tenir compte. « Le FRC nous a présenté ses préoccupations et nous avons estimé qu’il a raison et que l’on doit tenir compte de ses arguments », a souligné Mgr Donatien Nshole.

Par ailleurs, de son côté, le FRC a noté qu’il n’a jamais été de sa volonté de chercher à gêner ou à bloquer la mise en œuvre de l’accord signé entre la majorité et l’opposition. Mais, selon Eve Bazaïba, le FRC a relevé des inquiétudes dont il a eu à analyser avec la médiation en vue d’éviter que le pays sombre sur une autre crise. « Nous avons saisi cette opportunité pour leur dire que nous ne voulons pas que la majorité se saisisse de la position actuelle du Front comme un alibi pour ne pas mettre en œuvre le compromis politique signé au Centre interdiocésain », a expliqué Eve Bazaïba pour qui la majorité a tout intérêt à ce que ce compromis politique soit mis en œuvre, pour que l’on ne tombe plus à la déstabilisation du pays.

À en croire la coordonatrice du FRC, la plate-forme de l’opposition a également tenu à dire clairement à la Cénco que le FRC considère que ce compromis politique c’est aussi le fruit de son travail et qu’il ne pouvait pas constituer un obstacle à la mise en œuvre de ce compromis. Pour le Front, a souligné la secrétaire générale du MLC, c’était une question de se rassurer que de manière efficiente et effective, ce compromis allait être mis en œuvre dans toutes ses échéances. « C’est pourquoi le Front souhaite jouer un rôle important, prépondérant dans l’institution de contrôle qui est le Comité national de suivi de mise en œuvre de l’accord », a appuyé la député.

Ne pas être à la fois juge et partie

Pour la FRC, qui veut jouer le rôle de la police politique, il n’était pas tolérable que ceux qui vont gérer la chose publique soient juges et partie. Ce qui signifie, pour cette plate-forme, que ceux qui vont partager la gestion de la chose publique devraient éviter de se retrouver dans l’organe de contrôle et de plaidoyer, appelé à faire la police durant cette période consacrée essentiellement à l’organisation des élections. « On ne peut pas s’autocontrôler. C’est la logique normale de la gestion et, nous, nous sommes très pressés d’aller aux élections parce que le seul mode d’accession au pouvoir qui nous intéresse, c’est le mode constitutionnel », a soutenu Eve Bazaïba.

Après avoir rencontré les Evêques membres de la Cénco, la secrétaire générale du MLC et coordonnatrice du FRC a noté que la signature du Front ne constitue pas un problème mais, incessamment, la plate-forme allait apposer sa signature parce que la Cénco a compris que ses revendications étaient fondées non seulement pour satisfaire la position du Front mais pour toute la République. « Et c’est l’intérêt même de la mise en œuvre de cet accord. Le Front attend qu’il y ait normalisation, qu’il y ait équilibre », a-t-elle insisté, notant que le Front attendait de la médiation de faire comprendre au Rassemblement que l’on ne peut être juge et partie et à la majorité, qu’elle ne peut pas utiliser la position du Front comme un alibi pour bloquer le processus.

 

Lucien Dianzenza

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