Action humanitaire : le nombre des personnes déplacées estimé à environ un demi-million

Samedi 15 Mars 2014 - 12:50

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La scolarisation des enfants pâtit suffisamment des déplacements à répétition et du manque de financement.

Un communiqué de la Coordination des Nations unies pour l’action humanitaire (Ocha) a fait état, le mercredi 13 mars, de l’accroissement du nombre des réfugiés au Nord-Katanga. La protection des populations est également menacée après l’incendie de sept villages du territoire de Mitwaba par des éléments Mayi-mayi entre le 6 et 7 mars. À Manono, de tels actes sont en hausse depuis la fuite d’une centaine de Mayi-Mayi du centre de transit, des attaques des villages avec incendie, des pillages et des actes de torture à l’endroit des civils.

Les derniers déplacements sont consécutifs à plusieurs attaques des miliciens Mayi-Mayi sur l’axe Manono – Mitwaba – Pweto. Des sources humanitaires estiment à plus de 5700 le nombre de personnes qui avaient reçu des jetons pour bénéficier des articles ménagers essentiels sur l’axe Mpiana – Shamwana mais obligées de se déplacer à nouveau vers Manono centre suite à l’insécurité qui sévit dans la zone. Par ailleurs, a indiqué Ocha, les offensives lancées par l’armée nationale contre les Mayi-Mayi continuent à provoquer des mouvements de populations, les obligeant à déserter leur village par crainte des représailles et à se réfugier, pour certains, en brousse.  

Selon Ocha, la province du Katanga, compte à ce jour plus de 402 000 personnes déplacées suite à l’insécurité. La scolarisation des enfants pâtit suffisamment des déplacements à répétition et du manque de financement. À en croire les chiffres transmis par les humanitaires, seuls quelque 8400 enfants de 6 à 11 ans fréquentent l’école, à Pweto, sur un total de 28 630 enfants déplacés, soit moins de 30%.

Grâce au financement du Fonds commun humanitaire et au Fonds des Nations unies pour l’enfance, un partenaire local prend en charge la scolarisation de quelques enfants déplacés à travers la formation des enseignants, la distribution de fournitures scolaires, la construction des salles de classe et la sensibilisation des élèves à la cohabitation pacifique et à la promotion de l’hygiène. Les partenaires de l’éducation sont en train de mener des plaidoyers afin de mobiliser d’autres ressources pouvant permettre aux enfants non scolarisés de retrouver le chemin de l’école.

Jeannot Kayuba