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Admettons ...

Jeudi 27 Septembre 2018 - 11:39

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Oui, admettons que la politique de rigueur prônée par le Fonds monétaire international et mise en œuvre par le gouvernement congolais sous l'autorité du président de la République porte rapidement ses fruits. Admettons également que le retour à l'équilibre de nos finances publiques, se combinant avec le maintien à un haut niveau des prix du pétrole sur les marchés mondiaux, génère le rebond en avant auquel chacun d'entre nous aspire depuis de longs mois. Faudra-t-il pour autant relâcher notre effort collectif en faveur de la bonne gouvernance ?

La réponse est évidemment "non". Non parce que nul ne peut dire de quoi demain sera fait. Non parce que nous avons payé cher, très cher même, le laxisme généré par la hausse précédente des prix de l'or noir. Non parce que la communauté internationale qui nous a soutenus ne se remobiliserait pas afin de nous venir en aide si une nouvelle crise survenait. Non parce que les investisseurs qui reviennent vers nous concluraient de ces nouvelles dérives qu'il n'est pas raisonnable de nous faire à nouveau confiance.

D'où l'idée qui s'impose, nous semble-t-il, d'elle-même selon laquelle la stratégie que nous appliquons aujourd'hui afin de sortir le Congo de l'ornière dans laquelle il s'est enlisé, faute d'avoir su anticiper la crise qui se profilait à l'horizon, doit être assise sur une analyse constante, précise, objective des actions qu'entreprend l'Etat pour mettre de l'ordre dans les finances publiques. Une idée qui devrait conduire les deux chambres du  parlement, autrement dit l'Assemblée nationale et le Sénat, mais aussi les institutions comme le Conseil économique et social à observer de façon plus précise, plus critique le travail accompli jour après jour par le pouvoir exécutif.

Si, en effet, la gouvernance publique est soumise à un tel contrôle, il est très probable que les dérives qui ont provoqué la crise économique et sociale dont nous sommes sur le point de sortir ne se reproduiront pas et que nous éviterons bien des crises à l'avenir. L'un des atouts majeurs que détient le système démocratique étant le contrôle de l'Etat et du pouvoir par les institutions représentatives de la République, le moment n'est-il pas venu de donner à ces dernières l'autorité nécessaire pour un strict contrôle de la gestion publique ?

 

 

Les Dépêches de Brazzaville

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