Afrique centrale : la lutte anti braconnage préoccupe les experts

Samedi 25 Avril 2015 - 16:30

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Prélude à la conférence internationale sur l’exploitation illégale et le commerce illicite des produits de la faune et de la flore sauvages d’Afrique, prévue du 27 au 30 avril, les experts de la Communauté des États de l’Afrique centrale (CÉÉAC) discutent déjà de la question.

L’objectif de leur rencontre est de valider des plans « d’action d'urgence de lutte anti braconnage», un outil ayant pour but d’indiquer les activités que mènera la sous- région les cinq prochaines années.

"Les résultats attendus constitueront la contribution de la sous-région à la stratégie sous-régionale pour la lutte contre l’exploitation illégale et le commerce illicite de la faune et de la flore sauvages d’Afrique ", a indiqué le ministre congolais de l'Économie forestière et du Développement durable , Henri Djombo à l’ouverture des travaux.

Représentant le secrétaire général de la CEEAC, Honoré Tabouna a souligné qu’après l’adoption de ces plans par les ministres de la sous-région, ledit secrétariat jouera le rôle de coordination, en mobilisant l’expertise interne en matière de paix et sécurité, d’environnement, d’économie, de la justice, des douanes et des finances.

Remerciant par ailleurs, tous les partenaires pour leur engagement au côté des États, la CÉÉAC compte à nouveau sur  leurs appuis techniques et financiers pour vaincre ce fléau. Notons que dans le cadre de la mise en œuvre du plan de convergence pour la conservation et la gestion des écosystèmes forestiers  du Bassin du Congo, adopté en février 2005, des efforts encourageants ont été consentis par les pays de la sous-région.

Parmi ceux-ci on note, un important réseau d’aires protégées couvrant 37 millions d’hectares créé dont, 4,5 millions d’hectares de nouvelles zones de protection. La création du tri national de la Sangha et de Dja-Odzala  Mikembe, du Tridom, de l’initiative du Mayombe et de la future transfrontalière « Plateaux Batékés », illustre également l’engagement des pays de la sous-région à œuvrer ensemble pour la conservation et la gestion durable des écosystèmes forestiers.

Cependant, ces efforts continus d’être sapés par les activités de braconnage de la faune, menées par des réseaux mafieux et criminels. D’où l’abattage en janvier dernier par exemple, de 25.000 éléphants, 237 rhinocéros ainsi que la saisie de 23.000 tonnes d’ivoire.

Des efforts consentis par le Congo

En vue de lutter contre la criminalité environnementale, la République du Congo a mis en œuvre depuis l’an 2000, une politique de gestion durable des écosystèmes forestiers, dont la conservation et la gestion durable de la faune représentent l’un des principaux axes stratégiques.

Au nombre des réalisations accomplies par ce pays, on note la création d’un réseau de 17 aires protégées, couvrant 40.500.000 hectares environ ; l’élaboration des plans d’aménagement de trois parcs nationaux ; la mise en place des unités de surveillance et de lutte anti braconnage dans le cadre d’un partenariat entre l’administration et les sociétés forestières.

Rappelons que la rencontre des experts de la CÉÉAC est financée par l’Union européenne via son programme écosystèmes fragilisés d’Afrique centrale.

 

 

 

 

Lopelle Mboussa Gassia

Légendes et crédits photo : 

le présidium lors des travaux