Afrique Centrale : La situation sécuritaire dans la sous-région préoccupe l’Egypte

Mercredi 10 Mai 2017 - 11:20

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Au regard de la situation sécuritaire quasi préoccupante en République centrafricaine (RCA) et en République démocratique du Congo (RDC), l’ambassadeur d’Egypte au Gabon, Ahmed Bakr est allé s’informer auprès du secrétaire général de la CEEAC, Ahmad Allam-MI, des derniers développements de l’actualité régionale, notamment sur les clauses de la dernière réunion ordinaire des ministres tenue au mois d’avril à Libreville.

Eclairant la lanterne de son hôte, le secrétaire général de la CEEAC a évoqué les différentes démarches entreprises par la CEEAC et l’Union Africaine pour appuyer la Centrafrique dans le processus de retour définitif de la paix. Il a relevé quelques zones d’incompréhension entre l’initiative africaine menée par la CEEAC, l’Union Africaine et soutenue par l’Angola, le Congo et le Tchad, d’une part, et la démarche de la communauté internationale appuyée par l’ONU.

Le secrétaire général de la CEEAC qui s’est voulu très ferme sur la position de la CEEAC quant au maintien des acquis obtenus ces derniers jours a déclaré : « il est hors de question de mettre en cause la légitimité du président Touadera ».

S’agissant de la situation en République démocratique du Congo, le secrétaire général de la CEEAC, Ahmad Allam-MI, s’est félicité de l’optimisme de l’actuel gouvernement qui a annoncé, par le biais de son vice-premier ministre, ministre des Affaires étrangères le climat apaisé qui règne dans son pays depuis la signature en décembre dernier des accords entre la majorité et l’opposition, accords ayant donné lieu à la nomination d’un nouveau Premier ministre. Un calme que le secrétaire général de la CEEAC a salué en espérant qu’il permette de préparer les élections de décembre 2017, en toute sérénité.

Enfin, Ahmad Allam-MI est revenu sur les points essentiels débattus lors de la réunion ordinaire des ministres en insistant sur le bien-fondé de la réforme de la CEEAC. La vision qu’il a de la nouvelle CEEAC, à savoir : un espace ouvert à la libre circulation des personnes et des biens et services, un vaste marché pour l’écoulement des produits, un vaste potentiel pour la création des emplois, et une zone sécurisée pouvant attirer des investisseurs.

Pour lui, reformer la CEEAC, c’est fédérer dans un même ensemble cohérent et dynamique. Toutes les initiatives doivent être en faveur de l’intégration au sein d’un même espace géographique mettant en action les mêmes acteurs. Au-delà du simple ajustement des instruments juridiques, de l’amélioration de l’architecture de gouvernance ou encore de la rationalisation du cadre institutionnel.

Satisfait de son côté de l’échange fructueux avec le secrétaire général de la CEEAC, le diplomate égyptien a déclaré : « L’Egypte est un pays ami de la CEEAC et ce qui touche la CEEAC intéresse aussi l’Egypte ».

 

Yvette Reine Nzaba

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