Afrique centrale : le Gabac apprécie les activités de ses membres

Lundi 18 Novembre 2013 - 19:16

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Les pays membres du Groupe d’action contre le blanchiment d’argent en Afrique centrale (Gabac) se retrouveront en séance plénière le 19 novembre, à Brazzaville, pour évaluer le travail mené en 2012 et 2013 par les États membres, à travers leur Agence nationale d’investigations financières (Anif)

« Il question pour le Gabac de faire un constat sur les activités entreprises par les agences nationales pour voir quelles sont les tendances criminelles enregistrées, afin de mener des études globales au niveau de la sous-région », a déclaré le secrétaire permanent de cette organisation sous-régionale, Désiré Geoffroy Mbock, à l’occasion d’une séance de question-réponse qu’il a accordée à la presse nationale le 18 novembre à Brazzaville.

Cette réunion sera également l’occasion pour les participants d’examiner le projet relatif à la révision des textes en vue de formuler de nouvelles recommandations.

Le niveau de fonctionnement de chaque agence sera de même examiné. Il existe, d’après le secrétaire permanent, certains organes qui ne respectent pas les textes prévus par la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale. 

Les missions du Gabac

Créé en l’an 2000 à Ndjamena, le Gabac a pour objectif de lutter contre le blanchiment d’argent, le financement des produits de crimes, du terrorisme ainsi que la prolifération des armes. Il a également le devoir de soutenir les États membres dans la mise en œuvre de cette politique.

Son existence relève de la volonté des autorités d’Afrique centrale de mener une lutte contre ce fléau, dont les actions sont à l’origine de la déstabilisation des États et de leurs économies.

« Le Gabac n’est pas un organe opérationnel, mais un cabinet d’études pour les États. Les instances opérationnelles sont les Agences nationales d’investigations financières », a souligné Désiré Geoffroy Mbock. Et d’ajouter : « Il ne rencontre pas de difficultés, en dehors de quelques incompréhensions qui bloquent le fonctionnement de certaines agences. »

La création des Anif et la mise sur pied d’une instance d’évaluation des dispositifs juridiques dans chaque pays en matière, notamment, de lutte contre le financement du terrorisme, font parti des œuvres accomplies depuis sa création.

Les projets et activités de cette organisation

À partir de 2014, le Gabac envisage de devenir membre à part entière du Groupe d’action financière internationale. « On a un cahier de charge que nous sommes déjà en train de remplir », a expliqué Désiré Geoffroy Mbock.

Il prévoit d’organiser au Congo, au Gabon et en République centrafricaine (RCA), des ateliers de formation à l’endroit des magistrats, des officiers de police judiciaire et des membres d’organes de lutte contre la corruption, qui leur apprendront les techniques d’investigation financière.

« Il faudra qu’un magistrat instruisant une affaire de blanchiment d’argent le fasse selon les règles d’art », a souligné le secrétaire permanent.

Outre la formation, trois études seront menées sur le fonctionnement des organes de transfert de fonds à l’ère des nouvelles technologies, avant de voir si les organismes à but non lucratif ne sont pas impliqués dans les actes terrorismes : les cas de la RCA, du Cameroun et du Tchad serviront d’illustration.

Lopelle Mboussa Gassia