Afrique centrale : les femmes des médias plus solidaires et engagées

Les échanges à Brazzaville ont permis de sensibiliser les participantes à diverses problématiques de l'heure : les violences sexuelles faites aux femmes ; les questions du genre ; les droits des femmes, les changements climatiques et la représentativité des femmes dans les élections.

La présidente du groupe des journalistes pour la paix (GJP), Christine Nathalie Foundou, a expliqué que le réseau lutte pour que les femmes des médias ne soient pas seulement celles qui informent et éduquent le public de leur pays. Le souhait est de voir ces femmes faire entendre leur voix pour apporter le changement dans la société. 

Les ambitions affichées

La présidente du réseau des femmes des médias des Grands Lacs, Agathonique Barakukuza, a expliqué «Les femmes ont été discriminées dès leur départ par l’éducation et la tradition... Aujourd’hui, il est nécessaire de les valoriser au sein des médias par le biais de la sensibilisation et du renforcement des capacités ». Ceci commence par une identification des différentes femmes à travers les médias où elles évoluent. Le tour d'horizon fait a permis à ces femmes de constater cette discrimination qui se manifeste dans le faible taux de femmes nommées à des postes de responsabilités. Elles ont échangé sur les causes de cette faible représentativité avec l'engagement et l'exhortation faite aux unes et  aux autres de continuer de lutter pour changer les choses. L'autre engagement consiste à rendre visible le réseau et à renforcer les liens entre ses membres.

Rappelons que la 4^ème conférence régionale du réseau des femmes des médias du Grands Lacs (RFMGL) a regroupé les membres des associations venus du Burundi; du Rwanda; Kenya ; de la Tanzanie; la Centrafrique ; la République démocratique et le Congo, pays hôte. La conférence a été initiée par l’Organisation non gouvernementale Search for Common Ground en partenariat avec le département d’État américain et les associations du RFMGL et le Groupe des journalistes pour la paix. 

Le RFMGL est une institution panafricaine issue de l’assemblée constitutive de Kigali au Rwanda le 20 novembre 2013. Il est composé de cinq membres dirigé par le Burundi et dont la trésorerie revient au Congo Brazzaville. Les objectifs assignés sont notamment de coordonner les activités de promotion ; de renforcer les capacités et de défendre les droits des femmes journalistes dans la sous-région. Ses missions sont entre autres de promouvoir la place et l’image de la femme dans les médias et dans la société. Il s'agit aussi  d'obtenir des pouvoirs en place le respect des conventions régionales et internationales relatives aux droits de la femme.