Afrique centrale : les ministres des finances et du commerce adoptent le rapport de validation du mécanisme de financement

Vendredi 13 Avril 2018 - 19:45

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Le conseil des ministres de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC) en charge des  finances s’est tenu, le 11 avril, à N’Djamena au Tchad.

Dans son allocution, le secrétaire général de la CEEAC, Ahmad Allam-Mi, a fait mention de l’objectif de la Contribution communautaire d’intégration (CCI), celui de trouver une solution durable au déficit chronique en moyens financiers. Il s'agit notamment, dans le souci de doter la CEEAC des ressources permanentes et suffisantes, de relever les contributions sur un mode différent du précédent, c’est-à-dire le payement sur le budget de l’Etat à travers le Trésor public.

Le secrétaire général de CEEAC a constaté, en effet, qu’aujourd’hui, la quasi-totalité des Etats membres de cette institution n’appliquent pas le dispositif prévu pour la mise en œuvre effective de la CCI. Il a affirmé que la CEEAC continue de faire face au problème de sous-financement chronique qui se complique et s’aggrave au fil du temps. « Le stock des arriérés de contribution augmentent d’année en année », a-t-il fait savoir.

La conséquence, a-t-il relevé, est que la CEEAC n’arrive plus à remplir son mandat et ses engagements vis-à-vis de ses partenaires. « Les institutions spécialisées de la CEEAC ne reçoivent quasiment plus la subvention annuelle que leur alloue la communauté », a informé le secrétaire général. Selon lui, le Tchad est aujourd’hui le seul pays à appliquer effectivement le dispositif CCI.

La rencontre de N’Djamena a permis de valider le rapport sur l’étude d’évaluation du mécanisme de financement autonome de la CEEAC et à obtenir un consensus autour des évolutions de ce mécanisme pour améliorer ses performances.

Pour sa part, le ministre tchadien des Mines, du développement industriel, commercial et de la promotion du secteur privé, Youssouf Abassalah, a rappelé le contexte dans lequel se tenaient les travaux, marqué par des défis auxquels la région est confrontée, à savoir la construction d’un espace de paix, de sécurité et de stabilité, conditions fondamentales pour un développement économique durable ; la réalisation d’un espace économique viable et diversifié susceptible d’accroître la compétitivité et les investissements nationaux et étrangers et le développement des infrastructures ainsi que des services  en vue de renforcer l’intégration physique et économique de la CEEAC et de lever les lourdes contraintes à la libre circulation des personnes et des biens.

Le ministre tchadien a ensuite déploré le fait que tous les efforts consentis par les chefs d’Etat et de gouvernement pour la mise en œuvre du mécanisme de financement de la CEEAC sont demeurés presque infructueux, d’où la flambée des arriérés de contributions et la dépendance du financement du budget de la CEEAC vis-à-vis de l’aide extérieure.

En outre, il a appelé l’ensemble des administrations nationales à s’approprier le mécanisme de financement et à organiser les bases d’une amélioration de la situation financière de la CEEAC, en vue d’apurer les arriérés de contributions et d’améliorer les procédures de recouvrement.

Yvette Reine Nzaba

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