Afrique du Sud : acquittement de quinze Congolais accusés d’avoir comploté contre le pays

Samedi 29 Novembre 2014 - 14:45

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Cinq d'entre eux restent poursuivis pour "activités mercenaires" et "conspiration en vue d'assassinat", notamment Etienne Kabila considéré comme le leader de ce groupe de rebelles présumés.

« Le procureur m'a fait savoir qu'il abandonne les poursuites contre vous. Vous avez tous plaidé non coupables, vous êtes donc acquittés de toutes les charges retenues contre vous et vous pouvez repartir libres ». C’est en ces termes que s’est exprimé le juge en guise de verdict rendu, le 28 novembre, au sujet du procès de vingt congolais arrêtés en Afrique du Sud pour tentative de coup d’État contre le pouvoir à Kinshasa. Seulement quinze des prévenus ont du bénéficier cet acquittement après vingt-deux mois de détention préventive. Une première victoire donc pour la défense qui, à en croire des sources, aurait démontré que les charges portées contre les quinze accusés n’étaient pas aussi  lourdes qu’on le pensait. Faute de preuve suffisantes, la cour s’est retrouvée dans l’obligation de relâcher ces accusés qui ont été portés en triomphe au sortir du tribunal par quelques membres de la diaspora congolaise d’Afrique du Sud.

Pour la défense, les quinze accusés auraient été victimes d’un complot de la police sud-africaine de connivence avec Kinshasa. Tout remonte au début 2013, lorsque les incriminés avaient été approchés par un policier sud-africain infiltré dans leur groupe. Ce dernier leur aurait promis des armes et une formation de gardiens de sécurité. Mais ils ont été par la suite inculpés pour « activités mercenaires » et « complot en vue d’assassinat ». Pour les quinze acquittés, la cause est dite, il n’en est pas le cas pour cinq de leurs compères restés en prison. Ils sont toujours poursuivis pour « activités mercenaires » et « conspiration en vue d'assassinat ». C’est notamment le cas d’Étienne Kabila présenté comme le cerveau moteur du groupe quand bien même il avait été remis en liberté surveillée contre paiement d’une caution de 10.000 rands (720 euros). Quant aux quatre autres accusés, ils continuent à croupir dans les geôles sud-africaines.            

 

Alain Diasso