Afrique : retour de la lèpre

Mercredi 30 Janvier 2019 - 11:30

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Parue en Inde, la maladie est stigmatisante, invalidante et contagieuse mais parfaitement traitable. Elle existe toujours dans quatorze pays d'Afrique, d’Asie et d’Amérique latine.

 Deux pays d'Afrique  font partie des six nations les plus touchées au monde. L'affection se transmet au contact de gouttelettes nasales. Toucher ces petites projections suffit à propager la bactérie. Le temps d'incubation de la maladie varie de cinq à vingt ans. Elle se révèle par l'apparition de tâches cutanées accompagnées d'une insensibilité de la zone concernée.

Jusqu'à la moitié du XXe siècle, avoir la lèpre rimait avec bannissement de la famille et exclusion définitive de la société. La maladie a concerné deux cent dix mille nouveaux cas dans le monde en 2017. Une personne est touchée toutes les deux minutes par l'infection, dont 20% d’enfants de moins de 15 ans.

L'on compte encore près de trois millions de lépreux, 20 à 30% avec des infirmités lourdes ou des mutilations. Plusieurs pays d'Afrique sont encore sévèrement atteints. La situation est préoccupante en République démocratique du Congo et au Mozambique. Ces deux pays font partie des six qui comptent à eux seuls 83% de la prévalence mondiale et 88% des nouveaux cas annuels mondiaux.

La lèpre reste endémique dans de nombreux autres pays du continent (Angola, Madagascar, République centrafricaine, Tanzanie et Bénin). Pourtant, un traitement combinant trois médicaments, appelé polychimiothérapie rend la maladie soignable. Et l’Organisation mondiale de la santé met ce traitement gratuitement à la disposition de toutes les personnes atteintes dans le monde. Mais il faut déjà identifier les patients et qu'ils aient accès au traitement.

Noël N'dong

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