Afrique subsaharienne : la BAD devient investisseur central du fonds qui s’élève à 698 millions USD

Samedi 19 Avril 2014 - 15:54

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L’un des investisseurs fondamentaux, cette banque a joué un rôle crucial dans le succès de l’opération en investissant cinquante millions de dollars au début de l’opération de levée de fonds.

Dans un communiqué de presse, la Banque africaine de développement (BAD) a annoncé que son soutien en faveur des fonds de placement privés en Afrique a enregistré un succès majeur, le 16 avril, avec l’annonce par le groupe Carlyle de la levée de 698 millions de dollars américains par son nouveau fonds pour l’Afrique subsaharienne, soit un dépassement de 40% de la cible initiale.

En réaction à cet évènement, le président de la BAD, Donald Kaberuka, estime que l’investissement du secteur privé  représente l’un des ingrédients-clés dans la prise en charge, le financement et la gestion par le continent de son propre destin de développement. « Cette réussite montre qu’il existe un autre moyen à travers lequel le monde peut investir en Afrique, un continent qui devient un nouveau pôle mondial de croissance », a-t-il déclaré.

Le Fonds Carlyle pour l’Afrique subsaharienne, indique ce communiqué, sera destiné aux investissements dans les grandes entreprises nationales cherchant à étendre leurs activités à travers les régions du continent. L’objectif étant de conduire et d’assurer le développement des sociétés opérant dans un seul pays et à les faire devenir des entreprises-plates-formes au niveau régional. L’équipe du fonds d’investissement a passé en revue des affaires en cours dans différents pays de la région, y compris l’Angola, le Botswana, le Ghana, la Côte d’Ivoire, l'Île Maurice, le Mozambique, la Namibie et la Zambie.

Le groupe Carlyle considère que le Ghana, la Tanzanie, le Botswana et le Bénin présentent des environnements d’affaires favorables à des allocations de capitaux, en plus de ce pays phares initiaux dont l’Afrique du Sud, le Nigéria et le Kenya. Il est prévu que le nouveau portefeuille du fonds comportera à terme des investissements composés de rachats de parts de sociétés et de capitaux de croissance qui auront été effectués dans quinze pays de la région.

« Ce qui se passe aujourd’hui constitue encore un exemple de la confiance qui s’exprime globalement en faveur des marchés de l’Afrique. Les investissements directs étrangers en Afrique ont atteint un niveau de 50 milliards de dollars en 2013 ; et il revient aux banques multilatérales de développement de contribuer à débloquer ces fonds, et de  les faire fructifier », a poursuivi  Donald Kaberuka.

À propos, le groupe Carlyle est un gestionnaire alternatif d’actifs international qui détient environ cent quatre-vingt-neuf milliards de dollars d’actifs sous gestion, à travers des véhicules d’investissement constitués de cent dix-huit fonds et de cent-six fonds au 31 décembre 2013. Mise sur pied en mars 2012, l’équipe de Carlyle pour l’Afrique sub-saharienne offre des conseils en matière d’investissements sous forme de rachats de parts et de capitaux de croissance dans des sociétés privées et publiques à partir de leurs bureaux situés à Johannesburg (Afrique du Sud) et à Lagos, au Nigéria. Les biens de consommation, la logistique, les services financiers, les industries agroalimentaires et l’énergie font partie des activités industrielles que cible ce groupe dont les membres en Afrique ont mené des activités dans vingt-neuf pays d’Afrique.

Gypsie Oïssa Tambwe