Afrique subsaharienne : la Banque mondiale prévoit une croissance de 2,9% en 2017

18-01-2017 12:15

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Les prévisions de la Banque mondiale projettent un taux de croissance de 2,9% en 2017 pour les pays de la région d’Afrique subsaharienne. Selon un rapport de l’institution onusienne, cette région africaine, riche en matières premières, continue à subir le poids de la chute des prix des produits de base sur le marché international.

La Banque mondiale renseigne que cette année, l’Afrique du Sud et les exportateurs de pétrole connaîtront une faible croissance. La croissance restera forte dans les pays d’Afrique subsaharienne, dont les économies ne sont pas étroitement liées aux ressources naturelles.
   
«En Afrique du Sud, les prévisions donnent une croissance en légère hausse, à 1,1 %, cette année. Le Nigéria devrait sortir de la récession et rebondir pour croître au rythme de 1 %. En Angola, la croissance devrait être de 1,2 %», précise la Banque mondiale.

D’après le Fonds monétaire international (FMI), l’Afrique du Sud a supplanté le Nigéria en 2016 à la place stratégique de la première économie du continent africain. La chute des cours de l’or noir et les nombreuses attaques de la secte islamique Boko Haram seraient parmi les causes de la dégringolade de l’économie nigériane.

Deuxième pays producteur de pétrole en Afrique subsaharienne, l’Angola fait les frais de la récession économique consécutive à la chute du prix du pétrole. C’est également le cas pour la Guinée Equatoriale et la République du Congo, respectivement troisième et quatrième producteurs d'or noir de la région.

Avec des économies extraverties, ces pays n’ont pas pu résister au choc pétrolier, malgré de nombreuses ressources engrangées pendant la phase de l’embellie pétrolière. Alors qu’ils auraient pu diversifier leurs économies bien avant l’avènement de la crise.

Dans l’ensemble, le choc pétrolier a occasionné une baisse des budgets, une détérioration des équilibres macroéconomiques et un recours massif à l’endettement dans les pays pétroliers de la région d’Afrique subsaharienne.

Cette crise offre en principe l’opportunité à ces pays de diversifier leurs économies de sorte qu’elles ne soient plus dépendantes des ressources pétrolières, en dynamisant les activités des secteurs aussi porteurs tels la forêt et l’agriculture. Une série de réformes économiques et financières devrait aussi permettre aux pays pétroliers de cette région d’épargner leurs économies contre les soubresauts du marché pétrolier.

Christian Brice Elion

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