Afrique/Covid-19 : face aux défis économiques posés par la pandémie, l'ONU plaide pour le soutien à l'Afrique

Lundi 12 Octobre 2020 - 12:32

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Le secrétaire général de l'Organisation des Nations unies(ONU), Antonio Guterres, a appelé à des mesures audacieuses pour soutenir les pays du continent africain surendettés, face aux défis économiques posés par la crise déclenchée par la pandémie de Covid-19.

"Pour les pays africains, la crise a entraîné de graves contraintes de liquidité. Les dépenses ont dépassé les revenus, entraînant une augmentation des déficits", a déclaré Antonio Guterres au cours d'une réunion consacrée à l'Afrique, en marge des réunions annuelles du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale (BM).

En juin dernier, l'Afrique comptait sept des huit pays en situation de surendettement et 12 des 23 pays à haut risque de surendettement. " Sans mesures audacieuses, le défi en termes de liquidités posé à l’Afrique pourrait dégénérer en crise de solvabilité", a souligné le chef de l’ONU, notant une "réponse active" des partenaires de développement, citant l'initiative du G20 de suspension du service de la dette.

Le chef de l'ONU appelle les partenaires de développement à élargir l’éligibilité

Mais une initiative qui "exclut de nombreux pays en développement, y compris des pays à revenu intermédiaire et plusieurs petits États insulaires en développement qui ont été durement touchés par la crise". Il a appelé les partenaires de développement à élargir l’éligibilité de l’initiative à tous les pays très endettés et vulnérables touchés par l’urgence et à s’attaquer aux problèmes structurels de l’architecture de la dette.

Antonio Guterres a également noté le rôle déterminant joué par le FMI et les banques multilatérales de développement dans la réponse aux besoins de liquidités à travers le continent africain.
 Antonio Guterres demande le soutien à l'Afrique

Le chef de l'ONU pense qu'à l'avenir, beaucoup plus de ressources seront nécessaires pour soutenir une reprise durable. "L’allégement de la dette bilatérale ne représente qu’environ un tiers du risque de dette de l’Afrique. Pourtant, la dernière décennie a été témoin d’une augmentation de la dette commerciale des pays africains et une solution globale aux problèmes de liquidité d’aujourd’hui doit inclure la dette privée", a-t-il déploré.

Cet allégement de la dette ne devrait pas compromettre l’accès futur aux marchés des capitaux. "Depuis le début de la crise, les pays africains et l'Union africaine auront fait :preuve d'un leadership et d'une unité louables face à la pandémie. La communauté internationale doit continuer de montrer son attachement à la santé et au bien-être de l’Afrique", a-t-il soutenu.

Noël Ndong

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