Agriculture : des résultats satisfaisants pour la culture du manioc au Congo

Lundi 27 Mai 2019 - 19:15

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Sur les huit filières cibles du Programme d’appui au développement des filières agricoles (Padef), seule celle du manioc a positivement impacté la vie des bénéficiaires.

Le rapport d’achèvement du Padef, présenté le 27 mai à Kintélé, révèle, en effet, une amélioration de l’indice d’accumulation des biens de quinze mille ménages bénéficiaires directs, une réduction de la malnutrition chez les garçons et les filles ainsi que des revenus des producteurs ciblés, grâce à l’adoption des boutures saines de manioc résistantes à la mosaïque.

Ces boutures saines ont été diffusées auprès de trois cent quatre-vingt-cinq Groupements d’intérêt économique et communautaire (GIEC) sur les quatre cent quarante-cinq prévus. L’utilisation de ce matériel végétal a aussi augmenté les rendements des producteurs de dix à vingt-cinq tonnes par hectare, dans les dix départements ruraux couverts par le projet.

« Pour soutenir la commercialisation de cette production, le Padef a réhabilité 248 km de voies navigables secondaires dans la Likouala, sur 240 km sélectionnés. Quarante-deux ouvrages de franchissement ont été construits, plus un centre communautaire de pêche à Okombé, dans le département de la Cuvette », indique le communiqué de presse.

S’agissant de la pisciculture, dix-sept sites pilotes piscicoles ont été mis en place dans le Pool, le Niari, la Bouenza et la Lékoumou dont six producteurs d’aliments et six d’alevins. Six étangs ont été réhabilités dans la station piscicole de Djoumouna.

Une campagne de vaccination contre la peste a été menée en 2014, au profit de 92 640 animaux dont cinq cent huit ovins et cent trente-deux caprins ovin-caprin (couverture animale).

Entre trente-cinq et soixante-trois GIEC ont bénéficié d’un appui dans le cadre des filières igname, banane. Les producteurs de maïs et de soja ont également bénéficié d’une aide. Notons qu’en dépit du démarrage tardif des activités, le taux de réalisation des actions menées dans le cadre de ce projet est de 52%, avec un taux de décaissement global de 71%, soit 99% des fonds venant du  Fonds international de développement agricole (Fida) et 38% du gouvernement.

« Le projet a beaucoup tâtonné durant les dix-huit premiers mois, avant de le sortir du chaos et de lui permettre d’atteindre un achèvement ordonné. Ces conclusions permettront de mieux orienter les actions futures », a indiqué le coordonnateur dudit projet, Benjamin Dira.

Présidant les travaux d’ouverture, le directeur de cabinet du ministre de l’Agriculture, Léon Tati, a souligné que cet atelier était l’occasion de tirer des leçons pour mieux orienter les actions du nouveau programme dont la formulation était imminente.

Pour consolider les acquis du Padef, le consultant recommande la mise en place d’une unité de coordination restreinte et transitoire.

Cofinancé par le Congo et le Fida à hauteur de huit milliards  francs CFA, le Padef, mis en œuvre pendant cinq ans, avait pour objectif de renforcer l’accès des petits producteurs à des technologies agricoles et halieutiques appropriées de production, de transformation, de stockage et de conservation. Ce projet visait, de même, à faciliter l’accès des petits producteurs à des marchés transparents d’intrants ainsi que de produits agricoles et halieutiques.

Signalons que le directeur pays Fida pour les deux Congo, Abdelhaq Hanafi, a pris part à cet atelier de restitution.

Lopelle Mboussa Gassia

Légendes et crédits photo : 

Les participants posant avec la maire de Kintélé, invitée

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