Agriculture en Afrique : pour José Graziano, la jeunesse est porteuse d’espoir pour la relance du secteur agricole

Lundi 7 Avril 2014 - 17:19

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Le directeur général de la Conférence régionale de l’Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) pour l’Afrique, José Graziano da Silva, pense qu’il est fondamental d’insérer davantage de jeunes Africains dans l’agriculture, de renforcer le soutien et le bien-être économique dans les années à venir. José Graziano da Silva intervenait à Tunis, devant les ministres africains de l’Agriculture et des partenaires de financement

L’enjeu pour José Graziano da Silva reste à traduire la croissance du continent en insertion sociale. Il a souligné que l’agriculture, le développement rural et la jeunesse seraient déterminants pour atteindre cet objectif, faisant le lien entre les jeunes, le secteur agroalimentaire et le développement rural, qu’il a placé en tête des priorités de la rencontre. Il a rappelé que 11 millions de personnes entraient chaque année sur le marché du travail en Afrique. Il a aussi relevé les salaires bas dans le secteur rural, une part élevée de l’informel et une agriculture peu attrayante aux yeux des jeunes, une absence de sécurité sociale pour les ménages ruraux.

Un rapport présenté par la conférence fait état d’une croissance spectaculaire dans certains pays africains au cours de la dernière décennie, mais qui ne s’est malheureusement pas traduite par la création étendue d’emplois ou de revenus pour les jeunes. La FAO préconise davantage d’investissements publics et privés dans le secteur agroalimentaire, que les agro-industries et les services soient liés au marché pour attirer et garder un maximum de jeunes, stimuler la création d’emplois et promouvoir un nouvel essor du secteur agricole, en cette année déclarée l’Année africaine de l’agriculture et de la sécurité alimentaire.

Parallèlement à l’Année internationale de l’agriculture familiale, le directeur général de la FAO pour la région Afrique a invité les pays africains à exploiter cette opportunité pour placer les petits agriculteurs, pêcheurs, éleveurs, cueilleurs de produits forestiers ainsi que les communautés traditionnelles et autochtones au centre de l’agenda. « Pour atteindre la sécurité alimentaire, nous devons associer l’accroissement durable de la production à la protection sociale afin d’amortir les chocs subis par les plus vulnérables », a-t-il déclaré.

Il a aussi souligné les progrès d’une soixantaine de pays dans la cible de réduction de la faim, premier Objectif du millénaire pour le développement, qui consiste à réduire de moitié la proportion de personnes souffrant de faim chronique entre 1990 et 2015. C’est le cas des pays africains suivants : Afrique du Sud, Angola, Bénin, Cameroun, Égypte, Ghana, Djibouti, Libye, Malawi, Niger, Nigéria, Sao Tomé-et-Principe, Togo et Tunisie.

Noël Ndong