Agriculture : la Banque mondiale satisfaite des réalisations dans le Pool

Lundi 27 Janvier 2014 - 14:54

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Le directeur des Opérations de la Banque mondiale, Eustache Ouayoro, s’est rendu dans le département du Pool, le 24 janvier. Accompagné des autorités locales et agricoles, le fonctionnaire international a passé en revue les centres de santé, les pistes agricoles et le marché communautaire, dans la réalisation desquels intervient aussi son institution. 

« Le constat est positif. On voit sur le terrain que les programmes que nous finançons avec le gouvernement, donnent des résultats. Dans les centres de santé, on a vu qu’ils utilisent l’approche basée sur les résultats. Ceux-ci sont spectaculaires du point de vue de la qualité des services et la présence des agents à leur poste nous a enchantés. La réduction de la mortalité maternelle est impressionnante, aucun décès sur trois cent accouchements », s’est réjoui Eustache Ouayoro au terme de cette descente sur le terrain. Cette visite a essentiellement concerné les projets de développement agricole et de réhabilitation des pistes rurales (PDARP) et celui relatif au développement des services de santé (PDSS) que la Banque mondiale cofinance avec le gouvernement congolais.

En ce qui concerne le PDARP, le premier site visité a été le centre agricole de Kombé, situé dans l’arrondissement 8 Madibou. Ici évoluent deux groupements de maraîchères (Terre vie et Terre promise) et le projet a bénéficié d’un financement d’environ 35 millions FCFA. Ce qui a permis de construire deux châteaux d’eau et de réhabiliter le système d’irrigation, avec l’acquisition d’une motopompe de grande valeur plus une bâche à eau. Ce fonds a également permis d’acheter les intrants agricoles et de construire les toilettes.

Le problème résolu

« Pendant la saison sèche on se débrouillait pour arroser avec l’eau du puits. Cela prenait beaucoup de temps et le travail était difficile avec un rendement médiocre. Depuis qu’on nous a construit ces châteaux d’eau, le problème est résolu. Les maraîchers qui avaient déserté sont tous revenus travailler », a reconnu la responsable du maraîchage, Nelly Bemba. Des propos entérinés par ceux d'une maraîchère : : « Avant, nous arrosions tous les jours, mais avec les tuyaux qu’on a acquis, nous le faisans un jour sur deux et la production s’est nettement améliorée. On arrive maintenant à faire face aux besoins quotidiens. »

Ne disposant d’aucune donnée chiffrée pour justifier leur production, la BM a recommandé la mise en place d’un comité de suivi. « Nous avons besoin des chiffres en terme de production pour évaluer votre rendement actuel comparé à celui d’avant. Il s’agit surtout d’évaluer l’impact que ces ouvrages ont eu dans votre vie », a insisté Eustache Ouayoro.

Après Kombé, la délégation a mis le cap sur Louingui, à 104km de Brazzaville. Dans cette localité, le PDARP a réhabilité un marché composé de douze étals de cent places. L’ouvrage comprend également un hangar, un magasin et des latrines. Sur ce marché on peut trouver le manioc, la tomate, le safou, le porc et bien d’autres variétés locales.

« Avant je vendais dans la rue et j’étais exposée aux intempéries. Depuis qu’on nous a arrangé ce marché, je vends dans des bonnes conditions et j’en suis ravie », a témoigné une commerçante.

La visite des travaux liés au PDARP s’est terminée par celles de la piste agricole Boko-Tombo-Manianga et de Ngonzo-Loumou, longue de 60 km. Cette piste s’ouvre sur la route Kinkala-Brazzaville au niveau du carrefour de Madiba. Désormais, c’est la production agricole d’au moins dix villages qui est envoyée vers Brazzaville. Réceptionnée par le ministère de l’Agriculture en 2011, cette piste est en train de s’abîmer, faute d’entretien. « C’est une piste qui a résisté aux intempéries. Si elle était entretenue, elle résisterait encore », a estimé le coordonnateur du PDARP, Isidore Ondoki.

Autres localités bénéficiaires : Voka et Boko 

Ici et là, la Banque mondiale a soutenu le Projet de développement des services de santé (PDSS) qu’elle mène avec le ministère de tutelle dans le cadre d’un partenariat. L’objet de leur descente dans ces structures était d’apprécier principalement les changements qui résultent de l’introduction de la stratégie de financement basée sur les performances. En effet, des changements ont été notés et ils concernent l’amélioration de la qualité des prestations, au niveau des accouchements, les consultations prénatales et le planning familial. L’intégration des nouvelles activités telles que le dépistage du VIH/Sida chez les femmes enceintes fait également partie des performances réalisées.

Géré par l’Église catholique, le centre Voka propose une tarification accessible pour toute la population. La consultation pour les enfants par exemple est fixée à 300 FCFA alors qu’elle revient à 500 FCFA pour un adulte. Comme services, on y trouve un laboratoire, une maternité, un bloc opératoire et une pharmacie. Enfin, Eustache Ouayoro et Sylvie Dossou ont échangé avec les populations qu’ils ont exhortées à se prendre en charge au lieu de toujours attendre l’aide du gouvernement ou de la Banque mondiale.

Lopelle Mboussa Gassia

Légendes et crédits photo : 

La Banque mondiale, les autorités locales et agricoles dans un champ à Kombé.