Agriculture : les résultats de l’enquête sur l’usage des pesticides dangereux toujours pas disponibles

Mardi 3 Septembre 2019 - 17:09

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L’étude initiée par le gouvernement congolais avec le soutien de l’Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), il y a plus d’une année, devrait permettre d’identifier les produits à usage agricole et les localités à risque.

Les producteurs locaux n’hésitent plus à recourir parfois de façon excessive aux pesticides dans le but de protéger leurs récoltes. Cette nouvelle pratique inquiète les autorités, puisque le commerce des substances chimiques a sensiblement augmenté ces dernières années sur le marché national.

En juillet 2018, l’exécutif et le bureau de la FAO ont convenu de lancer un projet de développement agricole pour la période 2018-2019. Cette initiative comprend, entre autres, l’identification des pesticides « extrêmement » dangereux ainsi que la promotion des solutions alternatives.

Selon le coordonnateur du projet, Maurice Obambi, des enquêteurs se sont déployés sur le terrain dans les plantations industrielles, le maraîchage ainsi que les sites de l’agroforesterie pour collecter les informations. Les départements de Pointe-Noire, du Niari, de la Bouenza et du Pool sont les plus concernés par cette opération.       

Les résultats de l’enquête qui piétine étaient attendus depuis juillet dernier. Une opinion que réfute le responsable du projet Congo/FAO, estimant que le processus est sur la bonne voie. « Nous avons formé des enquêteurs qui étaient sur le terrain et qui nous ont apporté les données. Toutes les données sont là et nous nous préparons à les analyser », a assuré Maurice Obambi.

Normalement, les résultats analysés seront présentés aux autorités de tutelle pour validation avant de les publier à l’issue d’une cérémonie solennelle. Une procédure jugée trop longue qui risque, selon la société civile, de compliquer l’enquête et les efforts du gouvernement.

Le secrétaire exécutif de l'Observatoire congolais des droits des consommateurs, Mermans Babounga Ngondo, est l’un des rares acteurs de la société civile locale à se prononcer sur le sujet. Pour lui, le besoin de production, l’absence d’une règlementation et le manque d’information augmentent les risques auprès de la population puis de l’environnement.   «Au niveau national, il n’y a pas une règlementation sur la sécurité des aliments et les pouvoirs publics n’ont pas les outils pour réguler la circulation de ces substances chimiques. Nous proposons aux autorités d’organiser une règlementation sur la sécurité des aliments et l’usage des pesticides », a lancé Mermans Babounga Ngondo.

Notons que les pesticides sont des produits hautement chimiques nuisibles à la santé humaine et à l’environnement. Il existe une variété de produits, notamment des insecticides, herbicides, fongicides, les rongicides, bactéricides, larvicides… Si cette chimie est connue des Congolais, leur utilisation est peu rationnelle ; les utilisateurs ne respectent pas la dose et ne portent aucun masque, etc.

 

  

Fiacre Kombo

Légendes et crédits photo : 

Un maraîcher pulvérisant les produits/DR

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