Agriculture : poursuite de la sensibilisation à l’homologation des pesticides

Mardi 24 Juillet 2018 - 18:32

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Pour mettre fin au vide juridique qui caractérisait le secteur au niveau de la sous-région, le directeur général du Comité Inter-Etats des pesticides de l’Afrique centrale, Auguste Itoua, a entretenu, le 24 juillet à Pointe-Noire, les chefs de secteur, des représentants des firmes et des maraîchers sur l'utilisation des produits chimiques.

La délégation du Comité inter-Etats des pesticides de l’Afrique centrale (Cpac) est arrivée à Pointe-Noire après la mise en place, à Brazzaville, du Comité national de gestion des pesticides et après avoir reçu l’accord du ministre de la Recherche scientifique et de l’innovation technologique, Martin Parfait Aimé Coussoud  Mavoungou, sur la possibilité de permettre au Centre de recherche agronomique de Loudima de procéder à l’homologation des pesticides au Congo.

En effet, la sensibilisation a été faite sur vidéo projection animée respectivement par le directeur général du Cpac, le directeur scientifique et le chef de service homologation. « La communication de  Pointe-Noire fait suite à notre mission de descente dans les États au niveau de la sous-région, parce que le Comité inter-Etats de l’Afrique centrale est une institution spécialisée de la Cémac. Nous avons commencé à Brazzaville en mettant en place le comité national de gestion des pesticides et nous avons fait la sensibilisation en formant les leaders paysans qui font le maraîchage autour de Brazzaville sur la bonne gestion des pesticides, puisque la première préoccupation du Cpac est que tous les produits qui rentrent au Congo doivent être homologués, c’est-à-dire validés pour bien circuler dans nos pays », a indiqué Auguste Itoua.

Revenant sur les circonstances de la mise en place de cette institution, l’orateur a signifié que le Cpac découle d'un constat alarmant des chefs d’État de la zone Cémac. « Les statistiques disent qu’il y a eu plus de deux cent mille morts dans notre sous-région à la suite de la mauvaise utilisation des pesticides. Les produits chimiques des pesticides incontrôlés et frauduleux rentrent dans nos État à cause de la porosité de nos frontières.  C’est pourquoi, les chefs d’État de la Cémac ont souhaité créer une structure qui peut gérer ces produits chimiques dans la sous-région. Le Cpac a été donc mis en place en 2005. Et en 2012, l’institution est passée en une institution spécialisée de la Cémac », a-t-il expliqué.

Le directeur général a poursuivi que dans l’intérêt de chaque pays, un comité national de gestion des pesticides est mis en place. II doit contrôler si le produit vendu dans le marché est bel et bien celui qui a été homologué et s'il est bien utilisé par l’agriculteur. « Nous savons que les grandes firmes sont celles qui importent les produits chimiques. Nous avons associé les chefs de secteur pour prendre part à cette réunion et nous avons sensibilisé les grandes firmes à homologuer leur produits qu’ils importent d’où que cela vienne, des États-Unis ou de l’Union européenne. Dès que ces produits rentrent au Congo, ils doivent être homologués au niveau de la sous-région par le Cpac dont le siège est à Yaoundé, au Cameroun », a-t-il précisé.

Après cette campagne de vulgarisation au Congo, la délégation rentre au Cameroun dans l’idée de revenir prochainement former les contrôleurs phytosanitaires car, d’après le directeur général du Cpac, un contrôleur  phytosanitaire doit savoir comment lire l’étiquetage, reconnaître un produit importé et homologué pour qu'il circule au niveau des six Etats.

Notons qu’à l’issue des échanges, les participants ont apprécié cette descente de l’institution à Pointe-Noire. « L’object de la rencontre était centré autour de l’homologation des pesticides.  Au Congo, il y avait un vide juridique, jusqu’ici n’importe qui pouvait s’improviser importateurs des pesticides. Il est temps de mettre fin à cette anarchie », a indiqué Wilson Adjoumessi, représentant de la firme Chimago, ajoutant que  la nouvelle procédure est certes difficile mais l’institution a promis de les accompagner.

Notons que le directeur général du Cpac était accompagné, entre autres, de son directeur de cabinet, le Camerounais Koumou Ekoungoulo; et du chef de service homologation, le Congolais Jean Blaise Moudoudou. 

Charlem Léa Legnoki

Légendes et crédits photo : 

-Vue de la salle lors de la campagne de sensibilisation /Adiac

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