Agriculture: un plan stratégique pour préserver les productions agricoles

Jeudi 29 Août 2013 - 18:39

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Elaboré par l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), ce document vise à renforcer les capacités de l’organisation nationale de protection des végétaux, afin de permettre à ce nouvel outil de contribuer à l’augmentation et à la compétitivité de la production agricole

Sa validation a fait l'objet d'un atelier le 29 août à Brazzaville animé par le représentant de l’Organisation des Nations unies au Congo, Dieudonné Koguiyagda, et le conseiller du ministre de l’Agriculture et de l’Élevage, Léon Tati. Réalisé par le bureau sous-régional de la FAO, sa mise en œuvre prévue pour cinq ans nécessite un financement estimé à 2,7 milliards FCFA. Son opérationalisation prendrait en compte toutes les actions prioritaires. On note parmi celles-ci le cadre législatif et l'élaboration du document dans lequel seront inscrits ses differentes missions. Son élaboration, en effet, s’inscrit dans le projet d’appui au renforcement des capacités phytosanitaires dans les pays membres de la Communauté économique et monétaire  de l’Afrique centrale  (Cémac) et ceux de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (Cééac).

« Les pays de la Cééac et de la Cémac ont du mal à vendre leurs produits agricoles sur les marchés d'exportation parce que les exigences de qualité des produits sont devenues un obstacle au commerce. Ce manquement est dû à la capacité relativement faible des organisations nationales de protection des végétaux de faire respecter les normes internationales régissant le commerce des produits agricoles », souligne le document. Car, pour protéger les cultures et denrées stockées contre les insectes nuisibles ou bio-agresseurs , les agriculteurs ont été contraints d’utiliser des produits chimiques, des pesticides de synthèse, considérés comme la solution la plus efficace. « Ces effets secondaires sur l’environnement et la santé des consommateurs ne sont pas compatibles avec une exploitation durable des agroécosystèmes. Des solutions alternatives sont recherchées et une  prévention accrue des risques devient nécessaire »,  a déclaré le représentant de la FAO, promettant un appui constant dans la mise en œuvre de cette stratégie.

Le conseiller du ministre de l’Agriculture et de l’Élevage a sollicité, pour sa part, une forte mobilisation des  partenaires financiers du Congo, avant de relever l’importance dudit plan dans le processus de collecte et d’échange d’informations, conforme aux normes internationales.

Conscientes du rôle que joue l’agriculture dans le développement économique et social, dans la lutte contre la pauvreté et le renforcement de la sécurité alimentaire, la Cééac et la Cémac avaient élaboré un programme régional  de sécurité alimentaire. Parmi les composants essentiels de ce programme figure la facilitation des échanges entre pays membres et envers l’extérieur. Mais il s’avère que les institutions nationales chargées de la mise en œuvre de ces accords sont confrontés aux problèmes financiers, matériels et en ressources humaines.

Lopelle Mboussa-Gassia