Aide au développement : l’UE prévoit de conditionner son aide dans la lutte contre la migration illégale

25-10-2016 13:45

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L’Union européenne (UE) prévoit de conditionner son aide contre l’amélioration des conditions de surveillance des frontières à cinq pays africains dont le Nigeria, le Niger, l’Ethiopie, le Sénégal et le Mali. Un accord a été signé dans ce sens, le 20 octobre par les vingt huit Etats membres de l’UE, à Bruxelles.

L’UE compte négocier avec ces pays des accords migratoires plus efficaces contre l’arrêt des migrations. Ce qui leur permettra de bénéficier de son aide. Ces accords avec l’Afrique sont calqués sur celui qui lie l’UE et la Turquie. Elle appelle à « redoubler d’efforts pour endiguer les flux de migrants en situation irrégulière, en particulier en provenance d’Afrique, et pour augmenter les taux de retour ». 

Le président français, François Hollande, a déclaré : « nous avons constaté que les accords avec la Turquie ont eu leur effet. Il y a un processus qui est aujourd’hui autant qu’il est possible, maîtrisé ». D’où la signature par l’UE des nouveaux accords avec l’Afrique. François Hollande a aussi confirmé les programmes avec ces 5 pays africains. « Il y aura également la mise à disposition des fonds prévus au sommet de la Valette pour les pays africains », a-t-il ajouté. Soit 2 milliards d’euros. L’objectif est d’obtenir des résultats concrets et mesurables dans la prévention de la migration illégale et le retour des migrants en situation irrégulière, rappellent les vingt huit, favorables à la création et à la mise en œuvre des moyens d’incitation « y compris le développement et le commerce ».

L’UE appelle à la mise en œuvre rapide des pactes migratoires. Plusieurs autres pays pourraient faire partie de la liste, notamment l’Egypte, le Pakistan, l’Afghanistan et le Bangladesh. Et s’il est vrai que la stratégie du pacte migratoire a été plutôt payante en Turquie, elle pourrait être plus complexe dans sa mise en œuvre en Afrique, où la plupart des pays seront loin - par manque ou malgré leur volonté-, de respecter certains principes de conditionnalité de l’aide.

Le président du Parlement européen, Martin Schulz, s’est dit opposé à « lier l’aide au développement  à la politique migratoire, [pensant] beaucoup plus pertinent de la lier aux principes tels que le respect des droits de l’Homme ou la lutte contre la corruption ».

 

Noël Ndong

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