Aide humanitaire : Caritas-Bondo plaide pour une assistance aux réfugiés centrafricains

Lundi 21 Janvier 2019 - 19:45

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Au total, six mille sept cent dix-neuf refugiés centrafricains vivent dans les conditions difficiles, manquant de tout. Parmi eux, il y a mille huit cent quinze hommes, trois mille cinq femmes, mille huit cent soixante  et un enfants et trente-huit nouveau –nés.

Selon  Caritas qui a livré l' information, les réfugiés centrafricains se trouvent dans une situation humanitaire alarmante à Bassokpio, en territoire d’Ango, et au poste d'Etat de Bili, en territoire de Bondo, dans la province du Bas-Uélé. Préoccupée par cette situation, Caritas –Bondo sollicite une intervention d’urgence pour répondre aux besoins humanitaires de ces réfugiés.

L'ONG dénonce le fait que depuis neuf mois, aucun gouvernement aussi bien  de la Centrafrique que de la République démocratique du Congo ou  un organisme quelconque n’est venu  à leur secours. « En neuf mois et jusqu’à ce jour, aucun organisme ni autorité de Centrafrique ou du Congo les ont secourus. Ils n’ont pas de carte de réfugiés, pas d’eau potable, de médicaments pour les malades de VIH. Ils ont improvisé de boutiques à base de rameaux de palme. Ce sont deux mille enfants, sous-alimentés, sans éducation et beaucoup d’orphelins. Les quelques fusils de chasse et les deux radios communautaires furent saisis par les autorités locales », témoigne, amèrement, un missionnaire cité par la Caritas Bondo dans une note d’information datée du 11 janvier. Le père Pedro Indacochea souligne toutefois que  « l’Eglise catholique, dans la profondeur de sa vocation, a le devoir et l’obligation prophétique d’être avec les pauvres, avec les plus pauvres, qui ont tout perdu mais pas l’espérance ». Le prêtre en appelle alors à la justice et à la paix. « Comme Caritas, nous devons être la lumière du Christ en ce moment d’épreuve », conclut-il.

Rappelons que dans une lettre datant du 26 décembre 2018 et signée par le président de leur conseil de sages, les réfugiés centrafricains de Bassokpio remerciaient l’évêque de Bondo et le père Pierre « pour sa visite deux fois l’année 2018 ». Ils indiquaient: «Nous avons célébré ensemble la fête de Noël avec lui. Il a béni cinq mariages et baptisé des adultes et adolescents. Dans la soirée du 25 décembre 2018, nous avons partagé un repas ensemble avec notre prêtre ». Et  Marcel Nzorossa de poursuivre : « Nous demandons à notre évêque Etienne, responsable de Caritas de Bondo, de penser à nous. Nous avons fait une année sans soutien, c’est-à-dire pas d’ONG, pas de soutenance religieuse »

Caritas Congo et son réseau national continuent d'apporter une assistance multisectorielle à plusieurs milliers de ces réfugiés, particulièrement les Centrafricains, à travers essentiellement la Caritas Molegbe, grâce au financement de Caritas Allemagne. Caritas Congo est, pour sa part, en pourparlers avec ses organismes humanitaires et des personnes de bonne volonté, sans oublier les autorités publiques compétentes.

Blandine Lusimana

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