Aide humanitaire : un fonds de la Banque mondiale en faveur des populations de l’Est

Lundi 3 Mars 2014 - 16:24

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimable

Le financement de 79 millions de dollars approuvé par le Conseil des administrateurs de cette institution financière internationale est destiné aux communautés pauvres et vulnérables vivant dans l’est du pays.

 La Banque mondiale vient d’octroyer 79 millions de dollars, via l’Association internationale de développement (IDA), au projet pour la stabilisation de l’est de la RDC en faveur des populations des provinces du Nord-Kivu, du Sud Kivu et de la Province Orientale. C’est ce que révèle un communiqué de cette institution parvenu, le 2 mars, aux Dépêches de Brazzaville. Ce financement approuvé par le Conseil des administrateurs de la Banque mondiale est destiné aux communautés pauvres et vulnérables vivant dans l’est du pays. Dans cette partie du territoire national où les moyens de subsistance ont été anéantis, les infrastructures endommagées, les services publics détruits et le tissu social détruit, la Banque mondiale tente, à travers ce don IDA, d’apporter le sourire auprès des populations meurtries.    

Le projet vise à améliorer les moyens de subsistance et à reconstruire les infrastructures dans cette partie du pays exposée aux conflits. Il s’agit notamment, comme l’a précisé le communiqué, « de soutenir les régions isolées dans lesquelles des groupes armés recrutent fréquemment des jeunes et d’aider les communautés à se relever après trois décennies de conflits meurtriers ». Ce projet s’avère salutaire dans la mesure où ses effets bénéfiques profiteront à près de 310 communautés en contribuant à améliorer durablement, entre autres, les moyens de subsistance en soutenant les chaînes de valeur agricole et en accroissant les bénéfices réalisés par les petits exploitants. Concernant le volet infrastructures, il nous revient que plusieurs sites à caractère social seront reconstruits, telles que les établissements scolaires, les points de ravitaillement en eau et les ponts. Cela est extrêmement important dans les régions touchées par les conflits.

Par ailleurs, le projet fournira à la population des emplois à court terme, principalement par le biais de la remise en état des routes rurales, qui exige une main-d’œuvre importante. En raison du fort potentiel agricole de l’est de la RDC, le projet contribuera également à améliorer durablement les moyens de subsistance en soutenant les chaînes de valeur agricole et en accroissant les bénéfices réalisés par les petits exploitants. Très optimiste, Eustache Ouayoro, directeur des opérations de la Banque mondiale pour la RDC, rassure que des efforts sont consentis par son institution pour mettre fin à l’extrême pauvreté qui gangrène les populations de l’Est. Notre mission, indique-t-il, consiste à « mettre fin à l’extrême pauvreté et de promouvoir une prospérité partagée ». Et Eustache Ouayoro d’ajouter que les premiers résultats sont attendus d’ici le mois d’avril de cette année.

Pour rappel, l’IDA est une institution de la Banque mondiale fondée en 1960. Elle accorde des dons et des crédits sans intérêts aux pays les plus pauvres afin de les aider à mettre en œuvre des programmes qui stimulent la croissance économique, atténuent les inégalités et améliorent les conditions de vie des populations. L’IDA est l’un des principaux bailleurs d’aide aux quatre-vingt et un pays les plus déshérités du monde, dont trente-neuf se trouvent en Afrique.

Alain Diasso