Aimable!

Jacques Chirac a été inhumé hier, 30 septembre, au cimetière parisien du Montparnasse, dans l’intimité familiale. Décédé quatre jours plutôt, à l’âge de 86 ans, l’ancien président français a reçu les honneurs dûs à son rang.

La présence de plus de quatre-vingts dirigeants du monde à ses obsèques, parmi lesquels des chefs d’Etat et de gouvernement, est la preuve que l’homme qui n’était plus aux affaires avait su tisser avec le monde qui l’entourait des liens humains solides.

On retient donc que Jacques Chirac était président de la République française et tout simplement un homme sympathique et aimable. Son large sourire suivant sa longue stature, son attrait pour les bains de foule le rapprochaient des gens de toutes les catégories qu’il était amené à rencontrer.

Ceux qui, à l’occasion de sa disparition, ont témoigné sur l’ancien maire de Paris, plusieurs fois ministre et Premier ministre avant de prendre la tête de son pays pendant douze ans, ont souligné le côté chaleureux du Parisien attaché à sa terre de Corrèze.

Jacques Chirac a parcouru les cinq continents, il avait dû tirer de l’Afrique cette manière très simple de considérer les autres hommes comme des êtres et pas comme autre chose. C’est pour cela qu’il a rassemblé pour les derniers hommages qui lui étaient rendus, dans la ville qui l’a vu naître, des gens que la politique et ses intérêts ont souvent divisés.

Ce matin, ou même depuis hier, les nombreuses délégations venues lui dire un ultime adieu auront rejoint leurs différentes provenances.

Pour laisser continuer dans les mémoires le souvenir d’un homme d’Etat qui, comme disent certains, avait aussi ses excès de colère et vivait la politique en plein dans ce qu’elle a de compétitions parfois farouches. Un homme d’Etat qui savait dire non à l’injustice, surtout quand elle visait les plus faibles. Un homme aimable.