Algérie-Congo : le président Denis Sassou N’Guesso en visite officielle à Alger

Lundi 27 Mars 2017 - 17:04

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimable

Le chef de l’Etat congolais a quitté Brazzaville le lundi 27 mars pour la capitale algérienne dans le cadre d’une visite officielle, à l’invitation de son homologue Abdelaziz Bouteflika.

Cette visite qui s’inscrit dans le cadre du renforcement des relations historiques entre les deux pays, « permettra aux deux parties de passer en revue leur coopération bilatérale et d’identifier les voies et moyens de la dynamiser et de l’adapter au bénéfice mutuel des deux peuples frères », selon un communiqué de la présidence algérienne.

Durant son séjour qui prendra fin le 30 mars, le président Denis Sassou N’Guesso s’entretiendra en tête à tête avec le chef de l’Etat algérien. Leurs entretiens vont se « concerter sur les questions régionales et internationales d’intérêt commun, notamment les défis auxquels font face les pays africains, pour garantir la paix, la sécurité et la stabilité à travers le continent, ainsi que son développement économique et social », indique la même source. Au plan régional, notons que la crise libyenne préoccupe aussi bien le Congo dont le président dirige le Comité de haut niveau de l'Union africaine sur la Libye que l’Algérie, pays voisin qui est un acteur incontournable pour son règlement.

Dans le cadre du renforcement de la coopération entre les deux pays, il s’est tenu la 7e grande commission mixte dont les travaux se sont achevés dimanche. La réunion était coprésidée par le ministre d’État algérien des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Ramtane Lamamra, et le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération et des Congolais à l’étranger, Jean Claude Gakosso.

Cette rencontre a permis d’examiner « toutes les possibilités de promotion des échanges économiques et commerciaux, et de donner une nouvelle dynamique aux relations bilatérales, à la lumière des rencontres de haut niveau prévues entre les deux pays ». Elle a été également une occasion propice pour procéder à « une évaluation exhaustive de l’état de la coopération bilatérale et dégager de nouvelles perspectives de partenariat pour la hisser au niveau de la qualité des relations politiques entre les deux pays, ainsi que de leur engagement commun en faveur de la paix et du développement de l’Afrique ».

A l’ouverture des travaux, le ministre algérien des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Ramtane Lamamra, a déclaré que la grande commission mixte algéro-congolaise est un instrument intergouvernemental qu’il « faudra préserver » et donner « toute l’autorité nécessaire » afin que cette relation puisse devenir «un partenariat auto-entretenu qui se nourrit des réalisations et des succès». « Il faut que les opérateurs prennent en charge cette relation et lui imprimer la cadence qui lui convient et lui ouvrir toutes les perspectives dignes de nos relations », a-t-il souligné.

Plusieurs accords vont être signés

Ramtane Lamamra a parlé d’au moins « 14 projets d’accord dans différents secteurs » examinés, et évoqué une douzaine d’autres identifiés qui nécessitent un travail complémentaire. Il a fait savoir que les deux présidents s’investissent pour mobiliser l’ensemble des opérateurs, tous secteurs confondus, en vue de bâtir des relations bilatérales « plus étroites, plus denses et mutuellement avantageuses » entre les deux pays.

Le ministre Jean-Claude Gakosso a, pour sa part, rendu hommage aux chefs d’Etat algérien et congolais, pour leur « leadership » sur le continent africain, précisant que cette session devrait permettre de consolider la coopération bilatérale, notamment par « la mise en œuvre effective de l’essentiel des résolutions issues des réunions préparatoires des experts » tenues à Brazzaville et à Alger. Rappelant que le Congo entretient, depuis de longues années, d’excellentes relations avec l’Algérie, il a relevé que cette commission mixte donne l’occasion de « resserrer ces liens, d’approfondir l’amitié et de faire franchir un palier supplémentaire à la coopération bilatérale dans le but de bâtir un partenariat stratégique dans l’intérêt mutuel » des peuples algérien et congolais.

Le chef de la diplomatie congolaise a affirmé que la session d’Alger revêt une « importance particulière » aux plans politique et diplomatique à la faveur de la visite d’Etat qu’effectue le président Denis Sassou-Nguesso en Algérie. Il a insisté sur la nécessité pour les deux pays de relancer leur coopération bilatérale en vue de « donner du contenu au nouveau cadre juridique très ambitieux » défini par les experts, le 1er mars 2017 à Brazzaville.

« La signature de plusieurs accords devant les plus hautes autorités des deux pays constituera, sans aucun doute, un tournant dans notre histoire commune », a souligné Jean-Claude Gakosso, ajoutant que ce tournant sera bientôt soutenu par l’accord relatif à l’exemption de visa pour les ressortissants algériens et congolais détenteurs du passeport diplomatique. Il a en outre assuré que les accords dans les domaines du commerce, des transports, de l’agriculture, de la formation et des technologies de l’information et de la communication « permettront, très certainement, d’augmenter le volume des échanges économiques et commerciaux entre les deux pays ».

L’Algérie et le Congo, il faut le signaler, ont multiplié ces derniers temps des signaux d’un engagement mutuel visant à consolider leurs relations de coopération vieilles de plus de 50 ans. Le gouvernement algérien soutient le Congo depuis des années dans le domaine de la formation des cadres civils et militaires. Et même si ces deux pays exportateurs du pétrole sont frappés chacun par la crise née de la baisse des cours de ce produit sur le marché international, leurs autorités se disent déterminées à élargir la coopération dans plusieurs domaines.

 

 

 

Nestor N'Gampoula

Notification: 

Non