Aménagement du territoire : Brazzaville reliée à Kintélé par un viaduc de 6 km

Dimanche 30 Août 2015 - 18:32

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La corniche nord de Brazzaville, appelée viaduc de Talangaï, qui devient la troisième sortie nord de Brazzaville, a été ouverte au public, le 30 août, par le président de la République, Denis Sassou N’Guessso. Ce gigantesque ouvrage d’art érigé en hauteur sur près de sept kilomètres, menant droit au complexe sportif de Kintélé, a coûté plus de 106,407 milliards FCFA.

Ce viaduc, le premier du genre au Congo, mis en service en présence d’une  population en liesse, et réalisé par la société chinoise CRBC, figure parmi les projets prioritaires liés aux 11èmes Jeux Africains. Les travaux de construction de cette route à double voies de 7, 60 m chacune, totalement calibrées, ont consisté entre autres à la réalisation d’un ouvrage d’art de 6,865 m le long du fleuve Congo et d’une rampe d’accès de 800m linéaires.

Les mêmes travaux ont permis  la construction d’un giratoire de rayon extérieur de 56 m à l’extrémité nord. Bâtie en hauteur, cette voie placée sous le contrôle technique de la société Egis Internationale, est soutenue de bout en bout, par 728 pieux de 20 mètres chacun, dont 16 forés et 4 en surface, soit un total de 15.260 mètres linéaires.

Il faut ajouter à cela, environ 1080 poutres de 38,15 mètres linéaires ; 385 candélabres 420.000 m2 de coffrage ; 21.600 tonnes d’acier de précontrainte ainsi que 13.500m3 d’enrobés.

Au total 1000 Congolais, 510 Chinois et 21 experts de la mission de contrôle Egis ont travaillé d’arrache-pied pour réussir ce grand ouvrage d’art. Pour réaliser ce travail,  des expropriations ont été faites, à hauteur de 7,941 milliards. Notons que dans les 106.407.170 FCFA de coût global, il y a  103.345.340 FCFA pour l’exécution des travaux, et un peu plus de 3,061 milliards pour la société de contrôle.

Pour rendre encore plus fluide la circulation sur cette partie de la ville, deux échangeurs sont en construction, dont l’un juste au rond-point dit" Kéba na virage", et un autre à environ 500m du premier.

Ces ouvrages confiés à la société SGEC Congo sont à ce jour exécutés à environ 80%, et pourront être livrés très prochainement. L’entreprise a aussi la charge de construire les voies de dégagement que sont : les rues Epéna, Souanké, Loutété ainsi que les voies d’accès au gymnase de Talangaï.

Pour se rassurer de la bonne exécution des travaux, le président de la République a visité la nouvelle  route jusqu’à kintélé. Dans leurs mots de circonstance, le ministre de l’Aménagement du territoire et de la délégation générale aux Grands travaux, Jean Jacques Bouya, ainsi que son homologue en charge de l’Equipement et des travaux publics, Emile Ouosso, ont loué les efforts consentis ces dernières années par le gouvernement, dans la construction des infrastructures routières.

« En plus d’une décennie, le Congo a pu construire plusieurs routes, des ponts, des viaducs et autres infrastructures de base. Les dernières statistiques font état de 3000 km de routes bitumées et  plus de 9000 km de réseau routier secondaire, carrossable, latérité et couvert du produit stabilisant 3 SS (système de stabilisation des sols)», a souligné Emile Ouosso.

Firmin Oyé

Légendes et crédits photo : 

1-Le président de la République coupant le ruban symbolique (photo adiac) 2-une vue du viaduc avec échangeur(photo adiac)

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