Angola : le gouvernement accepte l’envoi de quatre observateurs électoraux

01-08-2017 16:30

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimableEnvoyer par courriel

Après avoir refusé le mois dernier les observateurs de l’Union européenne (UE) aux élections générales du 23 août, le gouvernement angolais a finalement jugé opportun de faire marche arrière, en acceptant l’envoi de quatre observateurs, a-t-on appris du ministère angolais des Affaires étrangères.

« Nous voulons (…) que l’UE marque sa présence comme un partenaire important, qu’elle nous accompagne sur le chemin du développement et de la démocratisation de l’Angola. Selon nos dernières discussions elle enverra une équipe de quatre personnes », a déclaré Joaquim do Espirito Santo, directeur pour l’Afrique du ministère des Affaires étrangères. « Ce que dit l’UE ne nous inquiète pas. Elle ne peut pas avoir des exigences contraires à notre propre loi électorale », a-t-il ajouté.

Selon un diplomate qui a requis l’anonymat, les 28 vont envoyer seulement une petite mission d’experts pour marquer leur présence en Angola pendant le processus électoral. « On ne peut pas vraiment parler d’observateurs, seulement d’experts. Une vraie mission d’observateurs c’est 200 personnes », a-t-il fait remarquer.

En juillet dernier, Luanda avait sèchement opposé une fin de non-recevoir à l’envoi d’une mission européenne d’observation des élections générales angolaises. « Nous ne nous attendons pas à ce que quiconque nous impose sa façon d’observer les élections et nous donne des leçons », avait alors déclaré le ministre angolais des Affaires étrangères, Georges Chicoty.

Au lieu de maintenir sa position sur cette question, le gouvernement angolais l’a plutôt adoucie lundi en ouvrant la porte à la venue de quelques observateurs de l’UE.

Si le calendrier de ce scrutin est respecté, le président Eduardo Dos Santos quittera le pouvoir après avoir dirigé l’Angola pendant 38 ans puisqu’il avait déjà annoncé qu’il ne se représenterait pas. Et c’est Joao Lourenço qui demeure le grand favori, étant la tête de la liste du Mouvement populaire pour la libération de l’Angola (MPLA).

Ce dauphin d’Eduardo Dos Santos a toutes les chances de diriger le pays puisque la Constitution angolaise ne prévoit pas de scrutin présidentiel, mais stipule que le poste de chef de l’Etat revient au chef du parti qui remporte les législatives.   

Nestor N'Gampoula

Notification: 

Non