Angola : l'opposition réclame un recomptage de voix

Lundi 4 Septembre 2017 - 15:00

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Quatre partis d'opposition angolais ont exigé un recomptage des voix exprimées lors des élections générales du 23 août, jugeant « irréguliers » les résultats donnant vainqueur le parti au pouvoir depuis quarante-deux ans.

Le Mouvement populaire pour la libération de l'Angola (MPLA) a été crédité par la Commission nationale électorale (CNE) de 61,1% des suffrages et d'une majorité absolue de 150 des 220 sièges du Parlement, selon un comptage provisoire portant sur 97% des bureaux de vote publié deux jours après le scrutin. Les résultats définitifs sont attendus ce mercredi 6 septembre.

Cependant, le chef de l'Union pour l'indépendance totale de l'Angola (Unita), Isaias Samakuva, a déploré, dans un document lu devant la presse, que le « processus de détermination des résultats définitifs (...) n'ait pas été mené dans la majorité des cas, conformément à la loi ». Outre M. Samakuva, ce document a été signé par les présidents de la CASA-CE, Abel Chivukuvu, du PRS, Beneito Daniel, et du FNLA, Lucas Ngonda.

Entre autres « irrégularités », les chefs de l'opposition disent avoir constaté la disparition des urnes, l'apparition de nouvelles urnes, la disparition de bulletins de vote et la présence illégale d'individus étrangers au processus, lors du dépouillement. En conséquence, ils jugent le processus électoral « inconstitutionnel et illégal » et exigent un « nouveau comptage au niveau des provinces », ainsi que son contrôle par « une commission des bons offices de la société civile et des églises ». Si leurs exigences ne sont pas satisfaites, les chefs de l'opposition ont menacé de recourir aux « autres moyens de lutte prévus par la Constitution et la loi ».

Selon les résultats provisoires, l'Unita et la Casa-CE ont respectivement réuni 26% et 9% des voix. La victoire du MPLA doit faire de son candidat, Joao Lourenço, l'ex-ministre de la Défense, le successeur à la tête de l'Etat du président Jose Eduardo dos Santos, 75 ans, qui a décidé de prendre sa retraite après trente-huit ans de règne sans partage.

Josiane Mambou Loukoula

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