Anti-corruption : le taux de corruption au Congo en nette régression

Jeudi 25 Juillet 2013 - 19:00

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En visite de travail à Brazzaville, le président du Conseil de l’Union africaine (UA) sur la corruption et les infractions assimilées, Jean-Baptiste Elias, a échangé, ce 25 juillet, avec l’institution de lutte contre la corruption en vue d’évaluer les progrès réalisés par le Congo

Le conseil exécutif de l’UA a le devoir de dresser régulièrement un rapport d’évaluation des États signataires de la convention dans l’application des dispositions. « Nous avons des raisons d’être optimistes, car nous sommes en position de sortir de la position endémique. Au départ, le Congo était noté à 1,9 point suivant Transparency international, selon qui un pays en dessous de trois points se trouve dans une situation endémique de corruption. En 2012 nous sommes arrivés à 2.6 et nous attendons actuellement les résultats de 2013 », a déclaré le secrétaire permanent de la Commission nationale de lutte contre la corruption, la concussion et la fraude, Laurent Tengo.

Selon le président du Conseil, la corruption a atteint une proportion très inquiétante. Dans le but de mobiliser des ressources internes afin d’initier les projets de développement durable pour les générations futures, les États parties ont vu la nécessité de combattre ce fléau qui est un frein pour l’économie du continent.

Le suivi des États ayant ratifié cette convention, étant l’un des devoirs assignés au Conseil exécutif, des textes ont été pris ainsi que des mesures d’accompagnement afin de réduire ce phénomène qui prend de plus en plus d’ampleur. « Il y a des mécanismes prévus pour évaluer les pays membres de cette convention. La convention de l’UA est chargée de prévenir la corruption, mais lorsque les cas de corruption sont prouvés, les sanctions prévues par ladite convention sont applicables », a affirmé le président du Conseil.

À cet effet, le Congo a mis en place une architecture de lutte contre la corruption, avec la participation des partenaires au développement. La commission nationale de lutte contre la corruption, qui est un organe technique du gouvernement, ainsi que l’observatoire anti-corruption qui est un organe indépendant chargé d’évaluer le travail fourni par la commission, joue un rôle essentiel pour combattre ce fléau.

« La commission a pour mission de contrôler et de faire des investigations afin de combattre la corruption. Dès qu’un cas de corruption a été observé, nous faisons des auditions pour respecter le principe du contradictoire. Quand les faits sont établis à notre niveau, nous saisissons la présidence de la République, mais nous avons également la possibilité d’envoyer le dossier au tribunal », a conclu le secrétaire permanent.

Josiane Mambou Loukoula

Légendes et crédits photo : 

Jean-Baptiste Elias (au centre), en réunion de travail à Brazzaville © ADIAC