Arrangement particulier : absence de consensus sur les questions essentielles

Lundi 27 Mars 2017 - 18:21

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Entre autres points d’achoppement, le processus de désignation du Premier ministre de la transition, la présidence du Conseil national de suivi de l’accord (CNSA) et la répartition des postes ministériels.  

C’est un constat d’échec auquel sont arrivés les évêques catholiques le samedi 25 mars après plus d’un mois des travaux sur l’adoption de l’arrangement particulier, texte prévoyant les modalités d’application de l’accord politique du 31 décembre. La déception pouvait se lire sur le visage du vice-président de la Conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco) qui n’a pas mâché ses mots pour exprimer tout son dépit par rapport aux atermoiements de la classe politique congolaise, incapable de s’accorder sur l’essentiel. Pour lui, il est hors de question de dépasser la date du 27 mars envisagée pour la fin des travaux, quitte à régler les détails restants après. « Il n’y a personne qui prend plaisir à tirer en longueur ce travail qui dérange tout le monde. Nous pensons jusque-là que le document sera signé. Il y a des points qu’on n’arrive pas à clôturer, mais la vie continue. On peut étoffer certaines choses après (…) », a indiqué monseigneur Ambongo.

Sans trop de conviction, le prélat catholique a estimé que la fin des discussions pourrait intervenir le lundi 27 mars quand bien même aucun consensus n’ait été dégagé entre les protagonistes notamment sur la répartition des postes ministériels. La Majorité tient à contrôler les ministères de souveraineté que lui réclame l’opposition au nom de l’équilibre que requièrent les circonstances actuelles, personne n’ayant gagné les élections. Entre-temps, les questions de la présidence du Conseil national de suivi de l’accord (CNSA) et de la désignation du Premier ministre ont continué à diviser les esprits. A propos de la présidence du CNSA, quelques personnalités de l’opposition ne faisant pas partie du Rassemblement souhaitent désormais occuper ce poste. De nouvelles discussions engagées sur cette question ne sont pas non plus sur le point d’aboutir. À la Majorité présidentielle, on pense que le consensus s’impose pour désigner le futur président du CNSA.

Concernant la désignation du Premier ministre, le Rassemblement souhaite proposer un seul nom pour ce poste alors que la majorité tient à ce qu’il présente trois noms entre lesquels le chef de l’Etat choisira le Premier ministre en vertu de son pouvoir discrétionnaire. Sur les autres questions telles que le chronogramme électoral, l’évaluation des mesures de décrispation etc, on n’est pas non plus sorti de l’auberge. Seul point positif : le statut de la Cenco pendant la transition. Là-dessus, Mgr Ambongo a noté que la Cenco a une mission prophétique dans le pays et que son service n’est pas lié nécessairement à la médiation qu’elle est en train de mener. En tout état de cause, il a été admis que la Cenco jouera le rôle d’observateur au sein du CNSA nonobstant les déférences de perception entre la Majorité et l’opposition quant à ce statut. La Cenco désignera, de ce fait, un représentant pour siéger en qualité d’observateur au sein du CNSA.     

 

 

 

Alain Diasso

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