Arrondissement 9 Djiri : certains quartiers de Massengo menacés par des érosions

Lundi 24 Novembre 2014 - 16:30

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La pluie diluvienne de ce lundi matin a laissé des traces dans le 9e arrondissements de Brazzaville. Des habitaions englouties, certaines installations de la Société nationale de distribution d’eau endomagées, sans oublier celles de la Société nationale d’électricité, des routes coupées ou en voie de l’être. Tel est le visage que présente actuellement certains quartiers de Massengo.

Les pluies diluviennes qui s’abattent sur Brazzaville occasionnent chaque jour des éboulements de terre dans la partie nord de la ville-capitale, à l’image de la route menant vers la station terrienne de Moungouni et l’avenue Bito à Massengo. Cette situation inquiète de plus en plus les populations  riveraines qui ne savent plus à quel saint se vouer. « L’érosion est à moins de trois mètres de notre maison, nous demandons l’implication de la Délégation générale des grands travaux. En cas de pluie, des maisons seront englouties. Là, les tuyaux de la SNDE sont déjà partis. Que les autorités viennent nous aider pour fermer ce trou, sinon ce sera compliqué pour nous les riverains de cette érosion », a lancé un riverain de l’érosion de l’avenue Bito.

Si au niveau de Bito, l’occupation anarchique semble être à l’origine de ce fléau, la situation est bien différente au quartier 905 Massengo, notamment sur la route de la station terrienne. En effet, ici, la société Socofran, adjudicataire dudit marché depuis plus de deux ans est dans le viseur des populations. « Socofran a commencé les travaux depuis plus de deux ans. Quand elle travaillait, il y avait toujours des dégâts, ce qui signifie que le matériel qu’elle utilisait n’était pas efficace pour ce chantier. Sinon, on ne peux pas accepter que les Grands travaux qui ont des services habilités dans le contrôle des différents chantiers, ne puissent vérifier si le travail est exécuté selon les règles de l’art », a critiqué Constant Atipo, chef de bloc du quartier 905.

Il a également demandé au gouvernement, notamment à la direction générale des Grands travaux de leur venir en aide afin de sauver certaines maisons qui sont pratiquement à zéro mètre de ce ravin. « Elles vont bientôt partir, il suffit qu’il y ait une à deux pluies. Nous sollicitons l’implication des Grands travaux. Socofran est en train de causer un grand désordre ici, nous l’avions prié à faire ses bagages. Regarder la canalisation, elle ne répond pas. Depuis le démarrage de ces travaux, nous n’avions jamais vu la mission de contrôle, même l’administrateur-maire, ni le député », s’est-il plaint.

Elu récemment conseiller municipal à Djiri, Adélard Yvon Bonda; qui a visité ces deux érosions le 22 novembre dernier en compagnie de la presse, avait sollicité l’implication immédiate du gouvernement pour endiguer la calamité. « C’est une désolation. Quand les tuyaux d’eau sont coupés, des circuits électriques découpés, des belles maisons en voie d'être englouties. C’est triste. La population n’a pas besoin d’autre chose, elle a besoin de la rescousse des autorités, elle veut être assistée parce que ce qui se passe ici c’est désolant. Lorsqu’il pleut, chacun se doit d'avoir sa pelle en main, c’est grave, la réalité est là. Nous lançons un SOS à l’endroit des autorités afin qu’elles agissent le plus rapidement possible au risque de perdre tout ce que nous avons ici », déclarait-il

Interpellé par la population sur le non suivi du chantier, Adélard Yvon Bonda avait par ailleurs, lancé un appel au directeur général du Contrôle des marchés publics. « Il y a quand-même un adjudicataire du marché qui a commencé les travaux, c’est une avenue qui devrait commencer depuis le Poste de police  de Massengo en partant vers le village Ibalico pour descendre vers la station terrienne, deux grandes avenues qui allaient désengorger la circulation dudit quartier. Malheureusement, quand vous voyez de l’autre côté, on a construit quelques mètres de caniveaux avant d’abandonner», a-t-il déploré.

Parfait Wilfried Douniama

Légendes et crédits photo : 

L’érosion menaçant la route de la station terrienne ; Adelard Yvon Bonda visitant l’érosion de l’avenue Bito ; crédit photo Adiac