Artisanat : les artisans édifiés sur les textes et taxes en vigueur dans leur secteur

Mardi 27 Décembre 2016 - 17:27

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L'atelier de validation du rapport de mission sur l’état des lieux des textes réglementaires et des taxes administratives et fiscales en vigueur dans le secteur de l’artisanat, dans le département de Pointe-Noire, s’est déroulé du 22 au 23 décembre dans la salle de conférence de la Chambre de commerce.

Organisé par le Giac (Groupement interprofessionnel des artisans du Congo), cet atelier intègre le Projet appui au secteur artisanal via le renforcement du Giac, réseau regroupant 21 organisations professionnelles et fédérant plus de 1000 entreprises artisanales à Pointe-Noire. Ledit projet qui est financé par l’Union européenne et l’Agence française de développement (AFD) est mis en œuvre avec l’appui technique du GRET (ONG française de développement).

L’activité a été un moment de réflexion autour de ce que vivent les artisans en matière de textes réglementaires et des taxes administratives et fiscales dans leur secteur. «Les artisans sont harcelés par la multiplicité des textes et des taxes dont il n’ont pas souvent connaissance. Nous avons pensé qu’il était important de mettre autour d’une table toutes les administrations concernées pour échanger sur les textes et taxes en vigueur pour que les uns et les autres comprennent que l’artisanat est un secteur transversal, mais il faut qu’il y ait une réglementation connue et maîtrisée de tous», a expliqué Serge Alain N’Tsakala, président du Giac.

L’atelier a été précédé d’une étude de l’état des lieux de ces textes et taxes dont le rapport a été soumis aux participants. Outre ce point, les artisans ont suivi des exposés des experts des différents ministères sur les impôts et taxes d’État, les taxes et redevances perçues par les collectivités locales et les ministères, notamment l’environnement, la pêche, la sécurité civile, la santé, l’économie forestière, arts et lettres, mines et géologie et par la police administrative.

Tenant compte du nombre de taxes à payer et de la baisse des activités de leur secteur, les participants ont souhaité, entre autres, qu’elles soient revues à la baisse et qu’il y ait moins de pression sur eux. L’atelier a été très édifiant pour les artisans comme l’a expliqué Anastasie Tchitembo, propriétaire du salon de coiffure beauté noire, déléguée à l’assemblée générale du GEAC pour le compte de l’association des coiffeurs du Congo. «Maintenant, je connais réellement quelles sont les taxes que nous devons payer et je sais aussi qu’il ne faut pas les payer sur notre lieu de travail pendant les contrôles mais dans les administrations concernées», a-t-elle dit.

Pour le président du Giac, cet atelier a été une grande école. « Nous sortons de cet atelier avec beaucoup de connaissances et d’informations sur les textes et les taxes qu’on ignorait et cela crée l’esprit de citoyenneté en nous. Nous connaissons maintenant, par exemple, l’importance des aires protégées comme Conckouati Ndouli, Nouabalé Ndoki et pourquoi l’impôt global forfaitaire et la taxe sur l’enseigne», a-t-il déclaré en souhaitant que l’État communique avec la population pour qu’elle sache ce qu’elle doit faire. « Le Congolais est ignorant des textes et des taxes en vigueur dans le pays.  il faut l’aider à comprendre et à se remettre dans la peau d’un citoyen», a conclu Serge Alain N’Tsakala

Lucie Prisca Condhet N’Zinga

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