Arts martiaux : la Fédération congolaise de taekwondo toujours hors-jeu

Mardi 20 Décembre 2016 - 16:40

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L’olympiade 2016-2020 a débuté il y a plus d’un mois avec le renouvellement des fédérations sportives nationales par voie électorale. Or, jusque-là rien ne se fait au taekwondo après les bagarres ayant empêché la tenue de l’élection le 5 novembre. Aucune information de la part des autorités sportives sur la reprogrammation de l’assemblée générale élective. Le bout du tunnel est toujours invisible…

 

La Fédération congolaise de taekwondo (Fécotae) n’a pas pris le départ de l’olympiade 2016-2020. Contrairement aux 23 autres fédérations sportives, l’élection au taekwondo ne s’est pas tenue. L’assemblée générale élective qui devait se tenir le 24 octobre dernier n’a pas eu lieu à cause de la discorde entre candidats, leurs partisans respectifs y compris, sur le corps électoral. Le ministre des Sports et de l’Éducation physique, Léon Alfred Opimbat, s’était vite imprégné de la situation. Un compromis a été trouvé, un avertissement a été donné : punir les fauteurs de trouble au cas où il y aurait récidive. L’objectif étant de faire en sorte que tout se passe en toute sportivité.

L’échéance électorale a finalement été reprogrammée le 5 novembre. C’est à cette date, malheureusement, que le pire est arrivé. Les athlètes ralliés à la cause de l’un des candidats ont tendu un guet-apens aux responsables du bureau sortant ainsi qu'aux quelques délégués venus de l’intérieur du pays. Une bagarre s’est éclatée dans l’objectif d’empêcher, sans nul doute, la tenue de l’élection. Sinon, mieux valait attendre la décision des urnes pour départager les candidats, notamment Rock Popossi qui a dirigé la Fécotae de 2008 à 2013, Thomas Moutala secrétaire général adjoint du bureau sortant, et Nanite Biniakounou. Le président sortant, Stanislas Mbys, avait déjà résolu de ne pas succéder à lui-même après un mandat comme pour faciliter l’alternance. Mais rien n’a été facile pour autant. Après les échauffourées, chacun a pris sa direction. Les délégués venus des ligues départementales ont rebroussé chemin.

Toujours rien…

Un mois et deux semaines après le lancement de la saison sportive, la situation de la Fécotae n’a pas changé. Le silence règne. Les candidats et les votants ne savent pas ce qui se fait ou se fera pour résoudre le problème. Ils s’interrogent au même titre que l’ensemble du public sportif congolais. Le temps ne fait que passer. « C’est une situation triste pour les athlètes et la discipline », a expliqué Thomas Moutala, un des candidats.

Conséquences…

Aussi longtemps que l’élection ne se tiendra pas au taekwondo, le Comité national olympique et sportif congolais ne pourra pas envoyer le dossier du nouveau bureau au niveau de la Fédération internationale de la discipline pour être reconnu. Par ailleurs, il est difficile pour les athlètes de bénéficier des stages et autres formations en vue d’élever leur niveau. À défaut de faire du surplace, ils vont reculer du point de vue performances. Tout au taekwondo est arrêté alors que le chrono de l’olympiade 2016-2020 tourne déjà à plein régime. Par le passé, le judo congolais a connu quasiment le même problème en passant toute une olympiade sans bureau exécutif donc sans fédération. Il aura donc beaucoup à gagner en trouvant une solution au problème qui prévaut au taekwondo plutôt que de garder le silence, faisant comme si de rien n'était.

 

Rominique Nerplat Makaya

Légendes et crédits photo : 

Les délégués avant la tentative de la première assemblée élective avortée Crédit Adiac

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