Assemblée nationale : Isidore Mvouba déplore le non-décaissement des fonds des descentes parlementaires

Samedi 2 Juin 2018 - 18:30

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Le président de la chambre basse du parlement s'est plaint, le 2 juin à Brazzaville lors de l'ouverture de la troisième session ordinaire administrative, du fait que depuis le début de la quatorzième législature, les députés n’ont jamais perçu les indemnités prévues pour effectuer les missions à la base.

Dans son allocution, Isidore Mvouba est revenu longuement sur la question des descentes parlementaires qui préoccupe tous les députés. En effet, d’après le règlement intérieur de l’Assemblée nationale, à l’issue de chaque session parlementaire, des fonds sont alloués aux députés afin qu’ils aillent rendre compte à leurs mandants des lois votées.

Hélas, depuis que cette législature a démarré, deux sessions sont passées sans que les députés ne se rendent sur le terrain par manque de moyens.  « Je sais combien le fait que vous ne recevez pas les frais de descentes parlementaires vous préoccupe au plus haut point. Cette situation qui coupe les députés que nous sommes de nos mandants est lourde de conséquences. Nous avons eu à attirer l’attention du Premier ministre sur cette question, afin de plaider notre cause auprès du président de la République », a affirmé Isidore Mvouba aux députés.

Parlant de la crise économique qui continue de plomber l’économie nationale, le président de la chambre basse a souligné que le peuple congolais connaît une attente fébrile au sujet des négociations en cours avec le fonds monétaire international. Il s’est dit optimiste, d’autant plus que les négociations sont pilotées par une équipe de cadres congolais de qualité qui saura trouver les solutions idoines au problème de soutenabilité de la dette, l’unique obstacle qui reste pour parvenir à un accord macro-économique.

Se prononçant sur la session criminelle en cours, Isidore Mvouba a déploré le fait que ces affaires qui relèvent de la compétence de la justice soient objet de controverse dans l’opinion.

« Force est de constater que les ‘’cassandres’’ de l’unité nationale, chauds partisans de Fake news, s’en donnent à cœur joie pour désinformer l’opinion nationale et internationale. La tentative de politisation de cet évènement procède de la malhonnêteté intellectuelle. Comme à l’accoutumée, tout y passe : invective, calomnie, attaques personnelles, manipulations de tout genre », a précisé le président de l’Assemblée nationale. Il a, par ailleurs, attiré l’attention des ministres en charge des questions d’internet de s’attaquer à ce phénomène qui relève de la cybercriminalité.

S’adressant aux députés, Isidore Mvouba, comme lors des deux dernières sessions, a fustigé les antivaleurs, notamment la corruption, la concussion et le vol des deniers publics qui gangrènent l’administration publique

Il a aussi salué la paix qui émerge peu à peu dans le département du Pool, tout en espérant que la mise en œuvre du programme de Démobilisation, désarmement et réinsertion  qui suivra va enrayer les quelques actes de banditisme isolés afin que cette partie du pays retrouve sa quiétude initiale.

Rappelons que huit affaires sont inscrites à l’ordre du jour de cette troisième session ordinaire administrative. Il s’agit, entre autres, du projet de loi portant création du Centre national d’études et d’évaluation des projets d’investissement public; du projet de loi relatif à la statistique officielle ainsi que celui portant création de l’Institut national de la statistique.

L’Assemblée nationale va aussi, courant cette session, statuer sur le projet de loi portant approbation de la convention d’exploitation minière relative aux gisements de potasse Kola et Dougou, dans le district de Madingou-Kayes, département du Kouilou.

De même, elle examinera le projet de loi portant création d’un établissement public à caractère administratif dénommé Centre d’informations économiques et de conseil de gestion. La chambre procédéra également aux auditions au niveau de la douane, des impôts et au Centre hospitalier et universitaire de Brazzaville.

Firmin Oyé

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