Assemblée nationale : le projet de budget 2015 passé au crible

Lundi 13 Octobre 2014 - 19:45

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Les observations ainsi faites seront approfondies après la réplique attendue du premier ministre par la commission Politique administrative et judiciaire (PAJ) de l‘Assemblée nationale en vue de l’adoption du projet de loi financière 2015 par l’Assemblée plénière.      

L’examen du projet de loi financière pour l’exercice 2015 ce lundi 13 octobre à la Chambre basse du Parlement a donné lieu à un débat citoyen sur l’élaboration d’une politique incitative en cette matière. La plupart des intervenants ont stigmatisé le faible niveau du budget 2015 situé autour de neuf milliards de dollars. Tout en dénonçant par ailleurs l’incohérence entre le taux de croissance projeté à hauteur de 10,4% en 2015 et le cadrage macroéconomique y afférent, certains ont trouvé surestimé et irréaliste le niveau des prévisions puisque tablant sur des ressources aléatoires à l’image des appuis financiers attendus des partenaires extérieurs. Les députés ont aussi dénoncé le déséquilibre du budget 2015 en termes d’affectation de crédits aux différents secteurs d’activités dont certains sont laissés pour compte.

Chacun des députés est monté à la tribune pour défendre son bled, son territoire estimant que les fonds lui octroyés étaient insuffisants. Néanmoins, tous se sont accordé sur le fait que Kinshasa n’était pas la RDC et que les mêmes efforts consentis dans la capitale en termes de « révolution de la modernité » devraient s’étendre sur l’ensemble du pays de sorte à créer des foyers de richesses susceptibles de résorber la pauvreté. Si un satisfécit a été accordé au gouvernement pour son projet de construction d’écoles, il lui a été aussi demandé de s’atteler à rehausser le niveau d’enseignement en garantissant un crédit conséquent au secteur de l’éducation.    

De l’accélération des reformes structurelles en cours à la rationalisation des systèmes de mobilisation des ressources en passant par le changement du modèle économique et autres propositions faites, tout a été passé au crible par les députés. Ces derniers ont par ailleurs plaidé pour la révision à la hausse des crédits alloués à la santé, à l’agriculture, à la dette intérieure, aux PME, à la rémunération des fonctionnaires et agents de l’Etat etc. Certains intervenants ont qualifié le budget 2015 d’antisocial estimant que la part accordée aux secteurs intervenant directement dans la vie des citoyens tel que la santé a été réduite sans autre forme d’explication. D’autres se sont révoltés contre la présence de certaines lignes budgétaires fictives que le gouvernement continue à consommer à l’image de la bourse d’études, des frais de fonctionnement de l’opposition et du service national. La plupart des députés ont plaidé pour leur suppression pure et simple.

Les observations ainsi faites seront approfondies après la réplique attendue du premier ministre par la commission Politique administrative et judiciaire (PAJ) de l‘Assemblée nationale en vue de l’adoption du projet de loi financière 2015 par l’Assemblée plénière.      

 

Alain Diasso

Légendes et crédits photo : 

Matata Ponyo