Assemblée nationale : les questions sociales ont dominé les débats

Samedi 7 Avril 2018 - 15:30

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Les ministres ont été interpellés pour la deuxième fois à l'Assemblée nationale, le 6 avril à Brazzaville, pour répondre à de nombreuses questions des élus du peuple sur des sujets liés à la vie nationale.

Au total vingt ministres, y compris le Premier ministre, chef du gouvernement, Clément Mouamba, ont répondu aux quatre-vingt-trois questions posées par vingt-huit députés.

A propos de nombreux arriérés de pensions que l’Etat doit aux retraités qui émargent à la Caisse de retraite des fonctionnaires (CRF), le vice-Premier ministre, chargé de la Fonction publique, de la réforme de l’Etat, du travail et de la sécurité sociale a apporté la version officielle des faits, mais sans pour autant convaincre le plus grand nombre de députés qui sont restés sur leur soif.

Dans ses explications, Firmin Ayessa a avoué que l’Etat doit, à ce jour, plus de douze mois d’arriérés aux retraités, n’avançant aucune date sur un éventuel paiement. Il a simplement témoigné la volonté du gouvernement de solder cette situation, sans dire plus.

Comme son homologue de la Fonction publique, le ministre de l’Enseignement supérieur, Bruno Jean Richard Itoua, a lui aussi tenté d’éclairer la lanterne de l’Assemblée nationale sur les arriérés de plus d’un an des bourses dus aux étudiants congolais. Il s'est dit également optimiste sur une éventuelle solvabilité de la question, arguant que le gouvernement porte un grand intérêt à ce dossier mais se réserve de faire de promesses.

Les deux ministres se sont appuyés sur la crise économique et financière causée par l’effondrement des cours du baril de pétrole sur le marché international, qui ne permet plus au gouvernement de tenir ses engagements.

Parlant de cette crise, le Premier ministre a, auparavant, rassuré que le gouvernement est en pourparlers avec le Fonds monétaire international dont une troisième mission séjourne actuellement à Brazzaville et devra faire le point de la rencontre le 18 avril. Cette revue, a précisé Clément Mouamba, statue sur la gouvernance, la dette et le cadre macroéconomique et devra déboucher sur la signature d’un programme d’ajustement structurel.

Le phénomène ‘’bébés noirs’’ et la redevance audiovisuelle largement abordés

Toujours d’actualité, le récurrent phénomène des « bébés noirs » a refait surface lors des débats. Interrogé sur ce grand banditisme juvénile, le ministre de l’Intérieur, de la décentralisation et du développement local, Raymond Zéphirin Mboulou, a fait savoir que le phénomène était en régression, grâce aux actions répréhensives menées par la police.

Pour soutenir son propos, le ministre de l’Intérieur a affirmé que 347 bébés noirs ont été interpellés en 2017, contre 203 arrêtés au premier trimestre de l’année en cours. Certains d’entre eux, a-t-il martelé, sont actuellement incarcérés à la Maison d’arrêt de Brazzaville.

Questionné à son tour sur la gestion de la redevance audiovisuelle, le ministre de la Communication  et des médias, Thierry Lézin Moungalla, a souligné que son département n’a jamais géré cet argent. Cette taxe, a-t-il renchéri, est collectée par la Société nationale d’électricité. Cet argent, versé dans un compte spécial domicilié au Trésor public, ne lui a jamais été rétrocédé.

D’autres membres du gouvernement se sont aussi justifiés de la gestion de leurs départements devant les députés. Il s’agit, entre autres, de Ange Aimé Wilfrid Bininga, en charge de la Justice, Calixte Nganongo des Finances, Jean Jacques Bouya de l’Aménagement du territoire ainsi que Rosalie Matondo de l’Economie forestière.

Firmin Oyé

Légendes et crédits photo : 

1-Firmin Ayessa répondant aux questions des députés, le 6 avril/Photo Adiac 2-Raymond Zéphirin Mboulou devant l'Assemblée nationale, le 6 avril/Photo Adiac

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