Assistance humanitaire : le PAM braque les projecteurs sur ses "héros de l'ombre"

Bien souvent, le travail planétaire d’assistance humanitaire du Programme alimentaire mondial, organisation du système des Nations unies, n’est pas connu au-delà du fait d’apporter des sacs de riz à ces désespérés déplacés ou réfugiés contraints de vivre dans les camps. Ils sont pourtant nombreux les membres du PAM qui, au fil des années, ont mis à risque leur propre existence pour sauver celle des autres, déplacés dans leurs propres pays ou réfugiés loin de chez eux. Ils ne font pas toujours les gros titres des journaux.

C’est dans le but de « corriger » une telle injustice que mardi 19 août prochain, le PAM va rendre hommage à ces héros de l’ombre. Des personnes qui ne sont pas forcément – pas seulement – des fonctionnaires haut-placés, mais des humbles qui vont jusqu’au terme de leur conscience professionnelle jusqu’à, parfois, en mourir. « Ces personnes s’exposent au danger de porter l’aide alimentaire dans les zones de conflits ou de désastres naturels. Certains de nos collègues ont tragiquement perdu la vie dans le cours de leur travail », rappelle l’organisation dont le siège est à Rome.

Le PAM veut ainsi faire mémoire, par exemple, de Willy Wenagbili, un chauffeur mort dans l’exercice de son devoir d’assistance aux populations de République démocratique du Congo. Il veut aussi faire mémoire de son collègue de travail Kakooza Abdalla Yusuf, mort au Rwanda alors qu’il y transportait de l’aide alimentaire aux réfugiés. Rien que cette année, ils sont quatre les chauffeurs du PAM qui ont perdu leur vie dans ces conditions (deux sont tombés en Afghanistan et en Syrie).

Dans ce dernier pays par ailleurs le chef de sécurité du PAM, Ayman Omar, a été tué le 28 juillet dernier dans un accident sur une route syrienne. Journée de mémoire donc mais aussi, mais aussi occasion « pour célébrer nos héros de tous les jours, membres du personnel du PAM et leurs partenaires qui travaillent sans relâche pour assister les autres et bâtir ce futur que nous souhaitons tous : un futur sans faim et où tous, nous pouvons prospérer », précise Ertharin Cousin, directeur exécutif du PAM.