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Atouts

Lundi 22 Décembre 2014 - 10:04

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La baisse des cours du pétrole n’étant apparemment pas réversible à bref délai, nous allons devoir nous serrer sérieusement la ceinture dans les mois à venir. Mais faut-il s’en alarmer et pleurer à chaudes larmes parce que le budget de l’État s’en trouvera affecté ? Évidemment non. S’il est vrai, en effet, que la dépense publique risque de se réduire fortement dans un avenir proche, ce qui ne manquerait pas d’avoir des effets négatifs sur la croissance de l’économie nationale, il l’est tout autant, sinon même plus, que nous avons, nous Congolais, tous les moyens nécessaires pour franchir sans encombre cette étape difficile.

Nous pouvons, en premier lieu, accélérer le processus de rationalisation des engagements financiers de l’État. Il n’est pas besoin d’être grand clerc pour constater que, dans de nombreux domaines, des économies substantielles sont possibles pour compenser la baisse des recettes procurées par le pétrole. Mieux cibler les investissements publics, mieux contrôler l’usage fait de l’argent que versent les contribuables dans les caisses de l’État, mieux gérer les administrations nationales ou locales n’a rien d’impossible et permettrait d’économiser des sommes considérables.

Nous pouvons, en second lieu, gérer de façon plus efficace, plus profitable pour la nation congolaise, les immenses ressources dont la nature nous a gratifiés et qui ne procurent pas, ou ne procurent plus, les recettes financières attendues. Sans remettre en question les accords conclus avec les grandes compagnies qui les exploitent, il est possible de tirer un meilleur parti de ce capital hors norme dont une exploitation plus judicieuse nous permettrait de franchir, sans encombre, l’obstacle qui se dresse sur la route que nous empruntons pour parvenir au développement durable.

Nous pouvons, en troisième et dernier lieu, attirer vers nous de nouveaux investisseurs et tirer ainsi un plus grand profit de notre capital national. Pour ne citer que cet exemple, nombreuses de par le vaste monde sont les entreprises qui pourraient mettre en valeur les terres, les rivières et les étangs, les bois et les forêts qui font de notre territoire l’un des plus riches, potentiellement, de cette partie de l’Afrique. Perçu à juste titre comme un pays stable où l’on peut investir sans risque, le Congo a, entre les mains, des atouts qu’il n’a pas encore véritablement posés sur la table.

Allons-nous donc agir pour conjurer le mauvais sort ?

Les Dépêches de Brazzaville

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