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Mardi 25 Juillet 2017 - 17:00

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À maintes reprises, ces derniers temps, nous avons relayé dans les colonnes de ce quotidien les alertes que lancent les organismes représentatifs des entreprises, petites et grandes, qui jouent un rôle de plus en plus important dans la vie économique de notre pays. Confrontés à la crise que génère la chute brutale des cours du pétrole sur les marchés mondiaux et qui se traduit pour la plupart d'entre eux par des retards de paiement importants, harcelés par les administrations qui font face elles-mêmes à une forte réduction de leurs ressources, contraints par la force des choses à licencier une partie de leur personnel, ces acteurs incontournables de la scène congolaise ne savent plus à quel saint se vouer. Beaucoup envisagent de fermer purement et simplement leurs portes en attendant que prenne fin la crise sans précédent dans laquelle ils se trouvent englués.

Disons-le clairement, si le mouvement dépressif qui se dessine dans le camp des entrepreneurs prend de l'ampleur, la nation congolaise tout entière en subira de façon dramatique les contrecoups : d'abord parce que le chômage s'aggravera et plongera dans la misère des dizaines de milliers de familles ; ensuite parce que l'Etat ne pourra pas se substituer aux activités génératrices de richesse et d'emplois que  créait jusqu’à présent le secteur privé ; enfin parce que  les tensions sociales feront des grandes villes de notre pays - Brazzaville, Pointe-Noire, Dolisie, Nkayi, Owando, Ouesso … - de véritables cratères d'où surgiront des éruptions difficiles, voire même impossibles à contenir. Alors que s'achève la mise en place des institutions de la Nouvelle République une telle dérive serait à tous égards catastrophique.

Dans un tel contexte  si un devoir s'impose à l'Etat c'est bien celui de s'employer à redonner confiance aux acteurs économiques. Et pour cela d'engager sans tarder avec eux des échanges permettant de restaurer la confiance dans l'avenir du Congo qui s'érode dangereusement ; mais aussi de prendre les mesures de bon sens sur le plan administratif et fiscal qui convaincront les entrepreneurs que l'Etat, conscient de leurs difficultés, va mettre tout en œuvre pour les aider à franchir au plus vite la passe difficile qui se dresse sur leur route. Il y a urgence, urgence extrême  !

Les Dépêches de Brazzaville

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