Opinion
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Au-delà ...Mercredi 15 Mai 2019 - 21:34 Au-delà des tensions qui ne cessent de croître dans la sphère internationale à cause du conflit commercial qui oppose les Etats-Unis à la Chine, de la guerre larvée qui se précise dans le golfe Persique, de la déstabilisation qui gagne la région du Sahel, il est un domaine qui pourrait bien, à brève échéance, se trouver impacté directement par la combinaison de ces crises: celui de la finance mondiale. Comme on l'a vu ces derniers jours, les incertitudes qui s'aggavent sur le plan géopolitique ont un effet direct, très direct, sur les cours des bourses en Asie, en Europe et en Amérique. Si l'on n'en est pas encore à un effondrement général comme ceux qui ont coûté si cher à la communauté internationale dans le passé, tous les feux semblent se mettre au rouge à Wall Street, à la City de Londres, à Paris, à Beijing, à Shanghaï, à Tokyo et autres grandes places de la planète financière. Survenant dans un moment crucial où l'endettement des Etats - et pas seulement celui des pays en développement - ne cesse de s'accroître comme on le voit en France où la dette publique dépasse aujourd'hui les 2 320 milliards d'euros, le mouvement qui semble se dessiner est plus qu'inquiétant. Il conduit les Banques centrales des grandes puissances à accroître considérablement leurs réserves d'or- plus de six cent cinquante tonnes de lingots pour la seule année 2018 et trente quatre mille tonnes d'or au total ! - mais fait aussi peser sur les bourses des cinq continents une menace pire que celle qui a provoqué la crise dite des « subprimes », partie des Etats-Unis en 2007. Il ne nous appartient évidemment pas de dire comment la communauté mondiale peut aujourd'hui se mettre à l'abri d'un cataclysme pire que celui qui dévasta les économies riches de l'hémisphère nord dans les années trente du siècle précédent. Mais il nous revient, à nous observateurs de la scène qui se joue sous les yeux des générations présentes, de rappeler que l'Histoire ne cesse de se réécrire. Et qu'il convient donc d'en rappeler les effets désastreux à ceux qui seraient tentés de l'oublier. Dans le temps où les pays comme le nôtre s'emploient à réduire leurs dettes avec l'aide de la communauté internationale, ne perdons pas de vue ce contexte général.
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