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Mardi 20 Août 2013 - 9:30

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La fête nationale ayant été célébrée dignement à Djambala pour la plus grande joie des Congolais, le temps est venu de s’attacher au règlement des problèmes plus terre à terre qui se posent à eux, qui se posent à chacun de nous. En privilégiant l’un de ceux dont dépend pour une large part la stabilité politique à venir de notre pays : le recensement administratif spécial.

Lancée officiellement il y a un mois, cette opération a pris son rythme de croisière, l’État mobilisant ses forces dans toutes les villes, tous les villages afin de convaincre les citoyens en âge de voter de se faire recenser. Seule, en effet, cette opération leur permettra demain de figurer sur les listes électorales et, par conséquent, de choisir librement les femmes et les hommes qui seront appelés à gérer en leur nom les collectivités locales, les assemblées parlementaires, les institutions nationales. Un acte fondamental qui débute par ce geste aussi simple qu’essentiel consistant à se faire identifier là où l’on vit.

Le problème auquel se heurte l’État dans la conduite de cette opération est, pour l’instant en tout cas, que la classe politique ne se mobilise guère pour convaincre les citoyens dont elle briguera demain les suffrages de se faire recenser. Elle discourt, gesticule, palabre en prenant soin d’être bien visible, mais ne fait rien ou presque  pour expliquer à ses concitoyens l’importance du geste simple, élémentaire, qui consiste à prouver leur existence en montrant leur carte d’identité, puis en signant les formulaires préparés à cet effet par l’Administration. Tout se passe, sur le terrain, comme si les formations de la majorité et de l’opposition n’avaient aucunement conscience de l’enjeu capital que constitue l’opération vérité lancée par les autorités.

Alors que s’éteignent les feux du cinquante-troisième anniversaire de notre indépendance et que les grands partis politiques, on l’a vu avec éclat lors du défilé civil de Djambala, s’attachent à démontrer leur existence, l’apathie dont ils font preuve par rapport au recensement administratif spécial est  absurde, profondément choquante. Elle traduit une sorte de mépris à l’égard du peuple qui est tout sauf démocratique. Allons, allons, camarades, ressaisissez-vous avant qu’il soit trop tard et que le corps électoral ne vous désavoue collectivement en s’abstenant de voter !

Les Dépêches de Brazzaville

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Édition Quotidienne (DB)

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