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Autant se parler

Samedi 10 Octobre 2020 - 18:30

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En fin de compte, la direction générale et l’intersyndicale du Centre hospitalier et universitaire de Brazzaville-CHU-B-, ont mis un peu d’eau dans leur vin. Et décidé de privilégier le dialogue comme moyen de résoudre le différend qui les oppose depuis plusieurs mois. On espère voir les deux parties saisir ce moment de dégel pour débattre cartes sur table des défis actuels de leur établissement, faire que les recommandations constructives remplacent les mises en demeure réciproques qu’elles se sont lancées ces derniers temps sur la place publique.

La partie de bras de fer engagée au sein du plus grand hôpital du Congo par les syndicats et la direction générale laissait entrevoir une crise qui aurait fortement paralysé le CHU-B. Dans cette structure sanitaire où les points de frictions sont nombreux, le licenciement, le 5 octobre, du syndicaliste Victor Bienvenu Kouama pour non-observation des règlements comme le stipule la note du directeur général, Denis Bernard Raiche, avait raidi encore un peu plus les positions des uns et des autres.

Comme des interlocuteurs en équilibre des forces, le syndicat a voulu répondre au licenciement de l’un des siens par l’appel à une grève générale illimitée du personnel du CHU-B. Ce contre quoi la direction générale a brandi la menace de suspendre le salaire des agents qui ne seraient pas à leur poste ce lundi, 12 octobre, jour prévu pour le débrayage. Le week-end a finalement porté conseil à l’intersyndicale qui est revenue sur sa décision, le 8 octobre. Dans un communiqué plus long que celui qui annonçait la grève, le 6 octobre, la plateforme syndicale a mis en relief les négociations en cours avec les autorités administratives et appelé les travailleurs à vaquer à leurs occupations professionnelles.

Les syndicats du CHU-B ont-ils abdiqué devant l’intransigeance de la direction générale qui a semblé opposer le droit à ce qu’elle a pu considérer comme une fuite en avant de ces derniers ? Ce n’est pas sous cet angle de la victoire d’une partie sur l’autre qu’il faut commenter cette actualité. Il y a plutôt lieu d’invoquer le sens de responsabilité des acteurs des deux côtés pour sauver une entité vers laquelle tous les regards sont tournés pour la place qu’elle occupe dans la carte sanitaire nationale. Autant œuvrer à ce que le dialogue prenne le pas sur les jurons entendus ces derniers temps.

Les Dépêches de Brazzaville

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