Aviation civile : la RDC crée une nouvelle compagnie aérienne

Le gouvernement congolais, par les ministres du Portefeuille et de Transports, a annoncé, le 11 avril à Kinshasa, la création d’une nouvelle compagnie aérienne nationale. Cette dernière, distincte, selon le gouvernement, des LAC, vouées à la liquidation pure et simple, s’appellera « Congo Airways ».

Selon les informations livrées à la presse, le capital social de cette nouvelle compagnie nationale sera constitué par trois catégories de partenaires. Il s’agirait d’abord des actionnaires nationaux, c’est-à-dire l’État congolais ainsi que des personnes physiques et morales de nationalité congolaise.

On notera, ensuite, l’apport des actionnaires privés. La préférence, de l’avis du gouvernement congolais, est pour des actionnaires spécialisés dans le domaine de l’aviation civile. Par ailleurs, une quote-part du capital de « Congo Airways » serait aussi réservée aux salariés, en vue de les responsabiliser et les motiver à contribuer à la vie et au développement de la compagnie.

Pour le ministre de Transports, Justin Kalumba, « Congo Airways devra être une compagnie de référence dans le secteur aérien, un repère visible qui devra symboliser, parmi tant d’autres signes, la renaissance de toute une Nation ». « Pour cela, notre compagnie sera dotée d’aéronefs de nouvelle génération. Son personnel sera formé et hyper qualifié », a-t-il souligné, parlant de l’image que le gouvernement veut donner à cette nouvelle compagnie aérienne.

La mise en œuvre de ce projet est prévue en trois phases. Il s’agit, selon le gouvernement représenté par les deux ministres, de celles de l’exploitation des vols domestiques, ensuite des vols régionaux et enfin des vols internationaux. « Chaque étape devant être maîtrisée avant de passer à l’étape suivante », a-t-on précisé.

Adieu le "Léopard volant"

Cette décision du gouvernement congolais met définitivement fin aux attentes du personnel des LAC, qui espéraient voir rélancer leur société. Dans plusieurs actions menées notamment auprès du gouvernement et autres institutions de la République, les agents et cadres des LAC, encadrés par leur syndicat, ont plaidé pour la relance de leur compagnie dont les actifs, selon eux, pouvaient permettre une action efficace au bénéfice de cette compagnie aérienne.

Ces agents et cadres des LAC ont, en effet, soutenu que la valeur des avoirs de cette société dont ses biens immeubles et ses avions pouvaient permettre de couvrir les dépenses liées à ses dettes et à sa relance. S'opposant à la liquidation de cette société, ils ont allégué que la création d'une nouvelle société coûterait plus cher que la relance des LAC.

Au moment où le gouvernement met en exécution sa décision de la création d'une nouvelle société, des questions persistent sur la situation de ce personnel des LAC, qui devra assurément attendre la résolution de ses problèmes ou des réponses à ce qui reste de ses révendications.