Les Dépêches de Brazzaville : Est-ce que vous jugez opportun la tenue de cette conférence internationale ?
Baback Bagherzadeh : Oui. C’est un évènement très important, car il montre l’importance du secteur pétrolier au Congo et permet aussi de pouvoir échanger entre les différents intervenants de ce secteur sur les bonnes pratiques.
Que fait Total concrètement pour cette disposition gouvernementale « local content » ?
Nous avons une démarche globale. Nous maximisons la participation des entreprises congolaises dans la fourniture des biens et services à notre filiale et aussi à la réalisation des travaux. C’est une préoccupation de tous les jours et pour cela nous faisons appel aux entreprises congolaises installées au Congo. En même temps, nous profitons de la puissance du projet Moho Nord qui est en phase de réalisation et a besoin de capacité de construction, de fourniture de service pétrolier. Tout cela à un rôle moteur pour entraîner le tissu économique congolais dans le cadre de la réalisation de ce projet. Ces démarches font parties de tout un ensemble et il y a de nombreuses actions qui sont engagées.
Quelles sont ces actions ?
Une action de formation des entreprises congolaises, à la fois sur le niveau du management de la qualité, de gestion des questions de sécurité de l’environnement (HSE). Ce sont des cycles de formation, et trois cycles ont déjà été lancés pour une vingtaine d’entreprises qui les suivent. Ensuite, nous favorisons beaucoup de partenariats entre les entreprises françaises et internationales et des entreprises congolaises. Ces partenariats qui sont établis sont sur le point d’être officialisés. Tout cela dans la démarche d’un transfert de compétences, d’expériences très important. Un autre volet, la partie formation sera salutaire pour le projet Moho Nord, vu le nombre d’intervenant, pour procéder à des embauches de Congolais à former pour des métiers de technicien, des métiers d’ingénieurs. Au-delà même, il y a un grand nombre de Congolais qui seront intégrés dans ces différentes structures pour pouvoir faire ce transfert de compétences. Tout cela démontre la variété des actions qui sont prises, en plus du soutien aux entreprises congolaises, de manière à ce que celles-ci puissent s’arrimer aux exigences de notre industrie et de soumission aux appels d’offre et gagner des marchés.
Quelles sont les perspectives de Total dans le cadre de la valorisation des ressources pétrolières ?
Total E&P Congo est une société d’exploration et de production de pétrole. Notre activité est organisée autour de la découverte de nouveaux gisements et la mise en œuvre de ces ressources et ensuite leur exploitation et production. Nous sommes là au cœur de notre activité de pétrolier sur une longue période.
Répondrez-vous à l’appel du gouvernement dans le cadre de la promotion des zones libres du domaine minier ?
Évidemment. J’ai fait état de l’exploration, et l’exploration c’est de nouveaux terrains, de nouveaux permis, de nouvelles idées de nos géologues, de nouvelles thématique qui émergent. Ainsi par l’obtention de nouveaux permis, l’exploration de nouveaux forages, nous espérons mettre de nouvelles ressources en évidence, notamment gazières, qui pourront être exploitées.
